La Mara Salvatrucha

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La lumière de la chambre d'hôpital m'irrite les yeux.
J'ai eu un traumatisme crânien assez sévère. Je suis restée plus d'un mois dans le coma. J'avais l'impression de voler sur un nuage noir continuellement.

Maintenant, je suis réveillée. Je suis sortie du coma, il y a peu près deux jours. Quatre jours durant lesquels j'ai dû réapprendre à bouger, attraper des objets, suivre la lumière.

Ma bouche s'est tellement contractée que je dois mâcher plusieurs fois par jour du chewing-gum pour la refaire travailler.

Une impression de déjà-vu m'a frappé lorsque j'ai vu Darren assis sur la chaise à côté de moi.

J'avais encore un peu du mal à parlé, je me sentais vide, mais je faisais des efforts.

Il s'est redressé, m'a servi un verre d'eau que j'ai pris difficilement.

Darren : Comment te sens tu princesse ? Demande-t'il les yeux remplis d'inquiétudes.

Je voulais répondre, mais la fatigue était si présente en moi que j'ai fini par m'endormir, laissant sa question en suspend.

                                   Deux jours plus tard,

À mon réveil, ce n'est plus Darren que j'ai trouvé, mais le soi-disant Clark.
J'allais mieux, je reprenais du poil de la bête grâce aux deux nuits que j'ai passé à dormir.

Il était là, devant moi, au pied du lit.

Il me regardait fixement, comme s'il voulait sonder mon âme.

Il s'est ensuite approché de moi tout doucement et c'est assis sur la chaise à côté de moi. Je ne voulais pas le regarder donc je fixais le plafond au-dessus de ma tête.

Clark : Salut.

Je n'allais clairement pas répondre. Mon frère à moi était mort d'une maladie lorsque j'étais petite. Je ne savais pas à quoi cet individu jouait, mais j'allais finir par mourir de peur.

Clark : Tu ne veux pas me répondre.

J'étais figée, tétanisée. La situation était tellement macabre que j'avais envie de vomir mes tripes. Mon dos ruisselait de transpiration à cause de la peur.

Clark : Je peux t'expliquer, mais avant, tu dois me croire. Je suis réellement ton grand frère.

La fin de la phrase à jeter un froid dans mon corps. J'avais envie de crier comme une hystérique et m'enfuir de la chambre.

Quand il s'est levé et qu'il s'est approché devant moi pour me faire face, je n'ai pas pu résister et j'ai fini par hurler de peur.

J'ai tant crié que j'ai fini par tousser et vomir. Il a reculé, m'a servi un verre d'eau que j'ai refusé de boire.

Ma tête tournait à une vitesse. C'est une humainement impossible de revenir à la mort. Pourquoi est-il là ? Pourquoi a-t-il les yeux de notre mère ? Je devenais sûrement folle.

Je me suis levé, j'ai arraché les perfusions accrochées à mon bras et j'ai commencé à marcher pour m'enfuir. Toute cette adrénaline, me donnait le tournis. J'avais l'impression d'avoir avalé des tonnes de drogues. Tout tanguait autour de moi. Je glissais puis me relever.

Mon soi-disant frère m'a attrapée pour me relever et encore une fois, j'ai crié. J'ai senti des doigts sur mon bras, des doigts chauds, respiration la vie, et non froid.

Il a fini par appeler des infirmières parce que les secondes qui ont suivi, j'ai senti une vive douleurs dans le cou et quelqu'un qui m'obligeait à me coucher, puis plus rien.