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Je n'ai pas réussi à fermer l'œil de la nuit. Je ne sais pas si intégrer la mafia est une bonne idée. Voir Donovan en action, m'a bluffée. J'aurai du être tétaniser, effrayer, horrifier, mais non, j'ai été impressionnée. J'ai toujours baigné dans une atmosphère noire depuis ma naissance. Elle était moins noire que celle de Donovan, mais elle reste quand même noire.

J'aurais dû avoir pitié de cet homme, mais de ce que j'ai compris, il les a trahis. Et rien ne m'irrite plus que le mensonge et la trahison. J'ai toujours été traité de menteuse, a telle point qu'entendre une personne me qualifier peut provoquer une colère noire en moi. La trahison, c'est un niveau dessus. Tu ne peux pas trahir, des gens qui t'ont toujours soutenue et qui t'on considérés.

Je n'en ai jamais reçu de considération ou d'amour, alors voir quelqu'un marcher dessus pour quelques dollars en poche est tout simplement répugnant.
Donovan quant à lui m'a refroidi. Quelle étaient ces conditions complètement stupides pour intégrer la mafia. Pourquoi la femme devait toujours finir par jouer de son corps ?

Je sais qu'il est encore tôt, mais je sais que Donovan est déjà réveillé et puis je ne tiens pas en place il faut que j'aille le voir

Je sors de ma chambre, traverse le couloir et me dirige vers la chambre de Donovan. Arrivée devant celle-ci, j'entre sans frapper.

Donovan : On ne t'a jamais appris à frapper avant d'entrer ? Dit-il en haussant un sourcil.

Il était en train de fermer les boutons de sa chemise, et s'est stopper en me voyant.

Moria : Je n'ai pas réussi à fermer l'œil de la nuit, je ne fais que penser à notre discussion dans ta chambre.

Un sourire en coin apparaît sur ses lèvres.

Donovan : Tu n'as pas réussi à dormir à cause de la discussion, ou plutôt à cause de l'image de moi complètement mouillée.

Je me sens rougir. Je ne suis pas censée mentir. Le voir dans cet état à provoquer, des petits papillons dans mon ventre et dans le bas de mon ventre.
Une force invisible voulait voir ce qu'il cachait sous sa serviette.

Moria : Hum... Hum... Je n'ai pas réussi à dormir à cause de cette stupide condition, dis-je en toussant pour enlever ma gène.

Il me regarde d'un air ennuyé en terminant de boutonner sa chemise.

Moria : Je veux réellement intégrer la mafia. J'ai les épaules solides.

Donovan : Tu as déjà tué quelqu'un dit-il sans même me regarder

Moria : Non, mais si j'en avais l'occasion je le ferai sans hésiter.

Je suis sérieuse, je n'ai pas peur de tout ça, encore plus si ces personnes sont des ordures.

Donovan : Tu pourrais tuer les membres de ta famille ?

Un sentiment de dégoût me prend dans tout le corps. Quelle famille ? Je n'en ai jamais eu ?

Moria : Je n'ai pas de famille.

Donovan : Tu es toujours aussi fragile.

Moria : Non, ce n'est pas vrai ! Je suis devenue plus forte.

Donovan : Tu as réussi à oublier tes années de maltraitance en quelque mois ? Dit-il avec sarcasme

Moria : Non je n'ai pas oublié, parce qu'on ne doit jamais oublier c'est le meilleur moyen de se rendre malade. Je dois me confronter à mes peurs, les affronter, les dominer. Je dois être plus forte qu'eux.
Je dois vivre avec et non-vivre en reniant mon passé. Oui j'ai souffert et cette souffrance me suivra jusqu'à ma mort, mais je choisis si cette souffrance doit m'atteindre ou pas. Je n'ai jamais été acceptée dans la société alors maintenant je veux m'imposer. Je veux mettre toute cette souffrance que j'ai connu dans le bien d'autres choses. Je veux aider, je veux être utile à une cause.
J'ai déjà tous subi, que me feront ils ? Me menacer ? M'insulter ? M'enfermer ? Me violer ? J'ai déjà connu tous sa. Je suis étanche à la douleur.

La Mara SalvatruchaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant