{17}

325 12 8
                                    


Il est un peu plus de midi, et je suis de retour chez moi.

Oui chez moi, dans mon ancien appartement.

Je n'avais nulle part où aller, et je ne me sentais pas à l'aise à l'idée de retourner dans la maison du chef de mafia.

Je ne compte pas m'éterniser ici, juste le temps de reprendre mes esprits.

Mon téléphone, mon sac rempli d'économie, mon lit, mon doudou, absolument tout est à sa place. Rien n'à bouger.

Jùan n'a pas mis le bazar, et n'a même pas récupérer mon téléphone. Revenir ici me fait légèrement froid dans le dos. Il y quatre mois de cela, je voulais en finir et aujourd'hui je suis de nouveau présente dedans.

J'ai eu énormément de courrier de mon propriétaire qui menaçait de m'expulser, de mon ancien travail. J'ai également eu des appels manqués de personne voulant me faire passer un entretien d'embauche.

Tant pis.

Je ne m'inquiétais pas réellement. Il suffisait, que je pioche dans mes économies pour payer mes loyers en retard.

Est-ce que je comptais rester ici ? Est-ce que je devais rentrer ? Je n'en savais absolument rien.

L'attitude de Donovan me laisse perplexe.

On m'a toujours dit, chasse le naturel, il revient au galop. En aura-t-il eu assez de moi ? Préfère-t-il montrer son vrai visage ?

Tellement de questions qui reste sans réponse.

J'avais besoin de parler a Darren, à défaut d'avoir son numéro, je suis directement aller là où il habite.
Darren n'habite pas chez Donovan. La plupart du temps, il y est de manière provisoire parce qu'ils sont très proches, mais en temps normal, il a sa maison.

Je ne savais pas où il habitait jusqu'au jour où Donovan la mis sous ma surveillance quand il est parti en voyage.

Ce jour-là il était parti récupérer quelques affaires à lui et je l'avais accompagnée.

Quelques heures plus tard,


Je suis assise dans son salon. C'est un style ancien, mélangée à du moderne. C'est simple.

L'argent n'est pas représenté dans cet appartement.

Tout est grand, beau, classe, mais dans la simplicité.
Le salon est ouvert sur la cuisine, un grand canapé en L de couleur grise prends pratiquement toute la pièce, une pendule est dans un coin, ainsi qu'une énorme télé incruster dans un mur donnant l'impression qu'elle a été enfoncée dedans.

Moria : J'ai vraiment envie de partir de là Darren. Je me sens tellement mal.

Darren : Écoute Moria. Je sais que son attitude est disproportionnée, mais tu ne peux pas partir. Tu as besoin de nous, mais j'ai besoin de toi.

Moria : J'ai besoin de toi, mais pas de lui. Il m'a sauvé, mais je ne lui aie rien demander. J'ai réussi à vivre sans surveillance, sans chien de garde, sans luxe toute ma vie.

Darren : Je sais, je sais. C'est un mode de vie hyper déroutant. C'est assez difficile à vivre, il y a énormément d'hommes dans la maison, des trafics dont tu es témoin très souvent, de la violence, torture à répétitions. Je le sais, c'est notre mode de vie. Tout ce qu'on veut, c'est que tu sois en sécurité. On ne peut pas mettre tous cela sur pause. Tu comprends princesse ?

Moria : Oui je comprends. Mais je n'ai jamais demander qu'on vienne me sauver. Vous avez réussi à faire disparaître certains traumas ou du moins a les effacer. Je me sens beaucoup mieux, je mange mieux, je dors mieux. Mais je suis aussi encore un peu faible. Je ne supporte pas les cris, les disputes, les pleurs, les cris de souffrance, les coups et plein d'autre chose.
Depuis quelque temps Donovan se montre odieux envers moi. Il passe son temps à me rabaisser, à mal me parler, il m'a même gifler au cinéma. Je suis comme un escargot au moindre problème, je rentre dans ma coquille. Je préfère m'effacez pour ne pas souffrir.

La Mara SalvatruchaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant