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Plusieurs jours sont passés sans que Donovan montre signe de vie.

J'imagine qu'il a compris la leçon et j'étais bien contente de cela.

Aujourd'hui, j'avais décidé d'aller me promener un peu. Je me sentais légèrement faible.

J'avais arrêté de prendre mon traitement et cela ne jouait pas en ma faveur.
J'avais décidé d'attendre que le soleil se retire doucement aux alentours de 18h pour laisser la place au crépuscule de s'annoncer légèrement.

Je suis en jogging, rien de plus simple, je prends une veste pour me protéger de la brise du vents, mon téléphone et me dirige vers la sortie.

Ça fait du bien de marcher, écouteurs dans les oreilles, silence autour de soi.

Je marche et regarde partout. Les arbres, les vitrines de magasin, les gens qui rentrent dans leur voiture, le bus qui roule tranquillement...

Je me sens apaisée. Il était temps après tout ce que j'ai traversé.

J'allais me retourner pour prendre en photo le ciel orange lorsque j'ai entendu des bruits de pas derrière moi.

Je me suis retournée précipitamment pensant que c'était sûrement un piéton, mais personne, il n'y avait personne.
Un frisson a parcouru mon dos et j'ai décidé que la balade est finie pour aujourd'hui.

J'ai commencé à marcher de plus en plus vite, espérant semer mon suiveur invisible.

Les pas ont continué à me suivre, mais à chaque fois que je tournais le dos, il n'y avait personne.

J'avais l'impression de devenir folle. C'était une imagination. Devenais-je paranoïaque ?

J'ai commencé à courir puis j'ai entendu un sifflement fendre l'air et l'instant d'après, j'avais été touché par une fléchette.

J'ai commencé à perdre en intensité. Mes jambes sont devenues flageolantes, je me suis étalé par terre incapable de faire le moindre mouvement. Et je l'ai vu, un homme dont le visage était caché par un masque, il s'est accroupi devant moi et ma mis un torchon rempli de produits sur le nez.

Doucement j'ai fini par sombrer dans l'inconscience.



Je me suis réveillé dans un endroit inconnu. Il faisait nuit noire, je le sais parce que j'étais au bord d'une falaise. Enfin plutôt à quelques mètres au bord d'une falaise. Il n'y avait que de l'eau à perte de vue. Et je ne savais toujours pas nager.

Je ne savais pas réellement ce qui m'était arrivé, plutôt qui m'avait enlevé et pourquoi.

Je n'étais pas une menace et je n'étais pas importante aux yeux de Donovan. Alors pourquoi ?

J'étais assise sur une chaise, pied et main ligotés. La honte. J'avais appris à me défendre, mais pas à me sortir d'impasse comme celle-ci. L'entraînement que j'ai reçu n'était que dans le but de me venger de Donovan il n'était pas assez approfondi.

J'avoue qu'en ce moment, j'ai peur. Très peur même. Qu'allait-ton faire de moi ? Me jeter dans l'eau ? Je devais peut-être arrêter de respirer et me laisser mourir ? Mourir noyée, c'est horrible. Tu vois toutes les belles choses s'éteindre devant toi.

J'étais tellement perdue dans mes pensées sordides que je n'ai pas entendu des pas venant jusqu'à moi.

- Mademoiselle Walker, comme on se retrouve

La personne qui venait de parler ne m'était pas inconnue. Sa voix réveillait des souvenirs en moi.
Je n'arrivais juste pas à voir son visage ni à me rappeler.

- En dirait que cette fois-ci, vous allez vraiment y passer.

J'ai une envie pressante, tellement la peur est grande en moi, mais j'essaye de rester impassible comme on me l'a appris.

- Nous allons jouer à un petit jeu, toi et moi. Le
Jeu du chrono, tu connais ?
Nous allons appeler ton cher ami/ennemi Donovan et voir dans combien de temps il va rappliquer. Mais avant cela, nous allons devoir te tourmenter un peu. Excuse-nous pour ton corps, mais on va devoir l'abîmer un peu, histoire que tu sois vraiment terrorisé lorsqu'on va prévenir ton cher camarade.

Il a claqué des mains et trois hommes sont venus. Aussi grand et musclé que la Tour Eiffel.
Il devait mesurer facilement 2 m de haut.

Ils ont enlevé les cordes de mon corps et m'ont soulevé en serrant mon cou. Mes pieds ne touchaient plus le sol.

Ils m'ont projetée par terre et mon dos à claquer fortement le sol, réveillant toutes mes cicatrices.

J'avais mal, mais je ne devais rien laisser paraître.

Ils se sont mis ensuite à m'enchaîner de coups. Mon corps bougeait frénétiquement sous la puissance de leurs coups. J'avais la mâchoire en feu, mon ventre me brûlait et j'ai dû vomir plusieurs fois ma bille.

Mon œil me brûlait, signe qu'il avait dû recevoir un gros impact. Je n'arrivais plus à respirer.

L'homme a re taper des mains, et tout s'est stoppé.

- Maintenant que tu es en état de faire pâlir Donovan, on va l'appeler d'accord ?




🔸Donovan🔸

La Mara SalvatruchaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant