La Mara Salvatrucha

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*Activez la musique que lorsque vous verrez que c'est le moment de la danse.

Aujourd'hui est un jour sinistre. Ma sœur s'en est allée depuis plusieurs jours, mais je n'ai pas trouvé la force de l'enterrer.

Dès que Moria a appris la nouvelle, elle a mis une pause à son séjour chez son frère pour venir rester à mes côtés.

J'avais trop mal pour parler, mais la savoir à côté de moi me faisait du bien.

C'est la seule que j'autorise à rester près de moi pendant ce temps. Sa présence me rassure.

Il aura fallu que ma sœur s'en aille avant que je ne comprenne que mon plan était stupide, mais aussi qu'elle avait raison.

Maintenant, je n'avais plus personne a part Moria. Je ne sais pas comment je vais lui faire comprendre ce que je ressens. Pour moi, mais également pour ma sœur qui a toujours su voir l'homme que j'étais derrière le mafieux.

                                                        Lendemain,

Nous sommes en comités restreints, mais c'est suffisant pour lui faire nos adieux. Il n'y a que Darren, mes hommes de main, Moria et moi.

Nous sommes tous habillés de jaune, sa couleur préférée pour lui rendre un dernier hommage.

Son tombeau est magnifique, à la hauteur de la personne qu'elle était.

Des fleurs jaunes à foison. Il y en a partout pour qu'elle puisse l'accompagner dans sa nouvelle demeure.

Aucune larme ne coulera. Aucune peine ne sera affichée. Je reste le mafieux que j'ai toujours été.

Je n'arrive pas à décrocher mon regard du tombeau. Un frisson me parcourt le dos quand je me rends compte que Moria aurait très bien pu être à sa place si je ne l'avais pas sauvée ce jour-là.

Je n'ai même pas la force de tuer ce fils de pute de Clark d'avoir souillé ma sœur et de l'avoir envoyé dans ce tombeau à cause de Moria, peur de lui retirer la seule personne qui lui reste. En revanche, je peux le battre jusqu'à ce qu'il perde connaissance. Une partie de moi reconnaît que je suis autant fautif que lui.

Je sors de mes pensées, regarde autour de moi et me rends compte que plus personne n'est là à part Moria. Elle est assise par terre, le regard perdu.
Je sais qu'elle se sent coupable de ce que son frère a fait. Les seuls coupables sont Clark et moi.

Je m'approche d'elle et la prends dans mes bras. Il pleut. La pluie se mêle à ses larmes, mais également aux miennes.

Le mafieux que je suis n'est plus lorsqu'elle est là. Seul à seul, loin des regards des gens, je m'autorise à montrer une part de sentiments. Je pleure silencieusement pour vider mon chagrin, ma peine.

         

             
                                        Deux ans plus tard,

Il y a eu énormément de changement. Clark a été battu par mes soins, mais je l'ai laissé en vie. J'ai vu la gratitude dans les yeux de Moria et ç'a suffi à me conforter dans mon choix. Après ça, il est parti vivre en Chine.
Il m'a fallu du temps pour surmonter la pente du décès de ma sœur. Il en a fallu par ailleurs pour que Moria se pardonne. Elle ne mangeait plus et se laissait mourir.

Je ne pouvais pas cautionner qu'elle se tue pour un acte dont elle était innocente.

Aujourd'hui, j'ai décidé d'aller voir Moria pour que nous puissions avoir une discussion. J'en avais marre de jouer l'homme froid et arrogant. Je voulais déposer mes armes à terre pour elle.