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Je ne sais pas où je me trouve. Je ne sais pas quel jour on est, ni quelle heure il est. J'ai un énorme trou noir. La dernière chose dont je me souviens, c'est la journée détente organisée par Donovan et Darren me servant de chauffeur. La pièce était complètement vide, plonger dans la pénombre. Je ne pouvais rien distinguer. Je sentais néanmoins la chaise sur laquelle j'étais assise. Dur, sans une once de douceur.

J'avais la tête qui tournait légèrement, le ventre creux et une forte envie de boire. Je sentais quelque chose de pâteux sur le dessus de mes oreilles, mais lorsque j'ai voulu toucher cette substance, je me suis rendue compte que mes mains étaient fermement attachée dans le dos.

Oh non, cette position m'angoissait tellement. Attachée, j'étais une victime idéale. Je ne pourrais jamais me défendre.

Clic clic clic

Ma respiration se stoppe. Quelqu'un est là. Du moins quelqu'un essaye de rentrer. La pénombre m'empêche de tout distinguer cependant je suis sûr d'entendre des clefs rentrer dans une serrure. Visiblement j'avais raison parce que la seconde d'après, un homme rentre. Il appuie sur un interrupteur et une douce lumière s'installe dans la pièce.

La pièce ne devait pas être plus qu'une grande qu'une salle d'interrogatoire. Les murs, le plafond, le sol tous étaient sales, insalubres. Mon corps me démangeait, j'avais envie de me laver. Toute cette saleté, me donnait des boutons.

L'homme s'est approcher de moi. Il était vêtu simplement, mais élégant. Un pantalon à pince couleur crème, un chemisier dans le même ton et des mocassins taupe. Son look aux couleurs éclatantes contrastait avec la pièce lugubre. Il n'était pas bien grand, je dirais 1 mètre 80, les cheveux bruns/châtains, des yeux couleur ambre et une peau de porcelaine. Plus je regardais son visage, et plus je lui donnais dans la trentaine.

Qu'est-ce qu'il me voulait, mais surtout, où étais passé Darren. Est-ce que c'était un piège pour se débarrasser de moi ? Je n'avais rien avoir avec la mafia de Donovan, mais j'étais persuadée que j'étais enfermé ici à cause de lui. J'avais lu assez de livre sur eux pour connaître à peu près leurs modes de vie.

L'homme s'est accroupi à mon niveau, pour me regarder dans les yeux.

Inconnu : Tu te demandes ce que tu fais ici pas vrai ? Tu te dis que tu n'as jamais rien fait de mal, et ça te parait même insensée le fait que quelqu'un
s'intéresse à toi.  Tout ceci te paraît insensé.

Je n'ai pas à ouvrir la bouche puisqu'il semble faire un dialogue à lui tout seul. Et puis, tout ce qu'il a dit est vrai. Il y a quelque mois en arrière, j'étais une fille suicidaire dépressive et maintenant, je me retrouve enfermer pour un mafieux qui m'apporte son aide de manière bancale.

Inconnu : Je ne vais absolument rien te faire ne t'inquiète pas. Tu ne m'intéresses pas réellement. Celui que je veux, c'est Donovan. On va attendre tranquillement toi et moi qu'il vienne te chercher.

Me chercher ? Ce gars pense vraiment qu'il va venir me chercher ? Je suis dans sa maison simplement parce qu'il a eu pitié de moi et qu'il a décidé de m'aider.

Inconnu : Tu te dis qu'il ne va pas venir te chercher parce qu'il n'en a absolument rien à faire de toi n'est-ce pas ?

Mes yeux se sont ouverts en grand. Être l'ennemi d'un mafieux donnait aussi le pouvoir de lire dans les pensées.? Je n'osais pas parler. Tout mon corps était paralysé et ma gorge complètement sèche. Cependant, il a dit qu'il ne me ferait pas de mal non ? Mais je ne pouvais pas lui faire confiance. Il m'avait enlevé et il me séquestrait en ce moment même.
Il faut que je combatte ma timidité. Je ne peux plus rester là sans réagir. J'ai assez subi ! Plus personne ne va me marcher dessus. Je vais réussir à lui tenir tête.

La Mara SalvatruchaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant