Pensée 4 : Natian 🌺

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Natian. Quelle est la première impression que tu as eu de moi, en me rencontrant ?

Lorsque je t'ai posée cette question, tu m'as répondu : je t'ai trouvé belle, intelligente et j'ai irrésistiblement voulu apprendre à te connaître.

Je me demande si tu dirais la même chose maintenant. Regrettes-tu ce jour où nos regards se sont croisés, où nos prénoms se sont échangés, ce jour où nous avons entamé cette petite amitié ? Tu peux répondre oui honnêtement, je ne t'en voudrais pas. Comment t'en vouloir quand la raison même de cette lettre est de te donner raison.

Je pense que tu le sais, mais je t'ai toujours trouvé responsable, mature élégant au passage. Si je ne m'abuse, les filles te courraient souvent après, lorsque nous étions en second degré. Je te savais réfléchis et assez sérieux, et crois-moi ce dernier trait était en voix de disparition à l'époque, et même maintenant à vrai dire. Si mes critères ne se résumaient qu'à tes qualités, tu aurais sans doute fait un prétendant incroyable je suppose. Seulement, je n'étais pas de cette optique. Et peine à été d'apprendre que toi si.

Lorsque tu m'as confié tes sentiments, quelques mois plus tard, je me suis d'abord murmuré que ça te passerait. Seulement, tu n'a pas fait que me les dire, tu me l'as aussi montré. J'aurais pu survivre de justesse à la profondeur de tes mots, Natian, mais pas à celle de tes actions.

Par de petites attentions, tu arrivais à me culpabiliser. C'était ça le pire : tu ne faisais pas de grandes choses, juste de nombreuses petites actions qui m'encourageait à croire un peu plus en tes "sentiments ". Ça passait par de jolies attentions en messages, des fleurs, de la galenterie méticuleuse, de petites explications en cours...

Je pense que la base même de tes sentiments était problématique. Tu disais partiellement aimer deux personnes. Moi, qui croyais déjà difficilement au véritable amour envers une personne, comment aurais-je pu concevoir qu'une personne puisse en aimer 2 ? Il y avait tellement de contradiction entre tes dires qui étaient franc, et tes actions qui portaient à confusion. Je me demandais vaguement comment tu te comportais avec elle. Néanmoins, je serais de la pire espèce si je te disais que ton proclamé amour pour 2 filles était l'obstacle à notre éventuelle relation.

Avant de m'avouer tes sentiments, tu m'avais décrété être ton amie, et pour moi ce mot était le fin mot de l'histoire : ami. Tu étais mon ami, et un mélange n'était simplement pas possible. Je trouvais ce titre d'ami plus que convenable, et je ne pense toujours pas comprendre ce qui aie pu changé cela en toi.

A vrai dire, je ne comprennais pas ce qui te faisais hésiter entre elle et moi. J'étais tout sauf intéressante. J'avais peut-être l'intelligence et la minimum beauté, de mon côté. Mais crois-moi ces critères là étaient bien trop superficiels pour peser assez sur la balance. Comme à chaque histoire, je me poserais toujours la question. Pourquoi moi ?

Ais-je montré un caractère si doux et aimable qu'il ait été convaincant ? Si oui, je devine alors être une bonne actrice. Parce que, Natian, si il y a une chose que tu ne devrais pas regretter, c'est de ne pas m'avoir eu. A force de vouloir si désespérément et inconsciemment être aimé, j'ai dépassé les bornes, et je t'ai trompé. Me pardonneras-tu ?

Je suis fatiguée. Fatiguée d'être trop bien vu, trop parfaite. Vous me surestimez beaucoup trop. Et tu sais l'ironie dans tout ça, Natian ? C'est que je déteste tout autant d'être sous-estimé. Je préfère le juste milieu, mais la vie n'est pas souvent juste. Soit on veut une chose, soit on veut son contraire. C'est sûrement ce qui me dérange le plus, dans ce que représente le mot vie. Chaud ou froid. Extase ou mélancolie. Amitié ou amour. Il faut toujours choisir. C'est ce qui  m'insupporte dans tout ça. Toujours choisir entre deux extrêmes. Et moi, je n'aime pas choisir. J'aime vivre. J'aimais vivre...

Je suis désolée de t'avoir fait tombé pour moi. Je suis désolée de n'avoir pas accepté tes sentiments. Désolée d'avoir, ne serait-ce qu'un instant, pris la clé de ton cœur, et de l'avoir perdu par crainte de la garder.

Nos rapports ne changeront pas j'espère. Ou peut-être que si. Dans tous les cas j'espère que tu sais que tu m'as beaucoup apporté, et que j'ai été heureuse de t'avoir pour ami. Même si je ne te l'ai pas rendu comme tu le voulais. Note qu'en dehors de l'amour, l'amitié est tout aussi beau et je serais toujours fière que tu aie fait partie de la mienne.

Affectueusement Almyne

A tous ceux qui, un jour, m'ont aiméOù les histoires vivent. Découvrez maintenant