- 𝐶𝐻𝐴𝑃𝐼𝑇𝑅𝐸 𝑋𝐼𝑋 -

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MUSIQUE

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MUSIQUE

Haven't I given enough ? - gilded lily







𝑰 𝒉𝒂𝒕𝒆 𝒕𝒉𝒊𝒔 𝒉𝒐𝒖𝒔𝒆, 𝑰 𝒉𝒂𝒕𝒆 𝒕𝒉𝒆𝒔𝒆 𝒑𝒆𝒐𝒑𝒍𝒆










A N D R E A S



19h39.

Je rentre dans ma maison, l'estomac noué par l'appréhension.

La première chose qui me frappe, c'est qu'il fait plus chaud qu'à l'extérieur. Pour autant, j'ai encore des frissons qui couvrent mes bras.

Et la première personne qui m'accueille, c'est mon père. En fait, il attendait déjà devant la porte d'entrée, les bras croisés et une mine sévère collée à son visage, comme à son habitude.

Je ferme doucement la porte derrière moi et tente de masquer ma crainte en serrant la mâchoire.

Il ne me quitte pas du regard. Ses yeux me sondent, me brûlent.

C'est à cette heure que tu rentres ?

Sa voix claque. J'avais prévu qu'il serait énervé. Pourtant, une part de moi espérait quand même qu'il soit devenu plus indulgent. J'ai 19 ans, je n'en ai plus 12.

Il est malheureusement toujours le père sévère que j'ai connu, alors je répète d'un trait la justification que j'avais déjà préparée dans la voiture de Rexwald.

Je n'ai pas vu l'heure. J'étais chez Annie, on révisait et–

— Assez ! Tu te tais maintenant !

Mon cœur commence à battre de plus en plus vite dans ma poitrine.

Je n'ose plus rien dire. Je reste figé dans l'entrée, à quelques mètres de lui. Même si j'avais anticipé cette réaction, c'est toujours blessant. Mes parents imposent leurs règles et refusent qu'on les dépasse. Cela les déçoit et ils... s'énervent.

On avait pourtant été clair avec Elizabeth. Tu rentres tous les soirs à 19h, on dîne à 19h30 et tu fais tes devoirs après. Tu as près de dix minutes de retard.

Je hoche la tête malgré moi. Je ne peux pas répliquer. C'est impossible. Dans ce genre de situation, il vaut mieux que je me fasse tout petit.

Ce soir, on ne t'a pas attendu pour dîner.

— D'accord.

— Et nous ne t'avons pas gardé d'assiette. Tu mangeras demain.

— D'accord.

— Cesse avec tes d'accords ! explose-t-il.

Sa voix résonne dans le hall d'entrée et me file des mauvais frissons. Des frissons d'appréhension et de regret. Je savais que je n'aurais pas dû suivre Rexwald. Je le regrette affreusement.

POUR LA BRÛLURE DE MES MOTS [TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant