Un... Deux... Trois...
Trois secondes.
Trois secondes, c'est le temps qu'il faut à Rexwald pour formuler un mot dans sa tête, qui finalement ne sortira jamais de sa bouche.
Trois secondes, c'est le temps qu'il faut à Andreas pour sourire à nouvea...
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MUSIQUE
Pray for me - The Weeknd
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𝑾𝒉𝒐 𝒂𝒓𝒆 𝒚𝒐𝒖 𝒘𝒉𝒆𝒏 𝒏𝒐 𝒐𝒏𝒆'𝒔 𝒍𝒐𝒐𝒌𝒊𝒏𝒈 ?
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R E X W A L D
Lundi 2 octobre, 8h20.
Ce lundi matin, j'arrive en cours à l'heure, pour une fois. Il faut dire que j'ai séché à peu près tout le temps la semaine dernière. Ça n'a pas plu à Raven qui m'a sorti du lit de force ce matin.
Je suis d'excellente humeur, donc.
Après avoir fumé une clope à l'intérieur du bâtiment, puisque dehors, il pleut des cordes, j'entre dans l'amphithéâtre avec une certaine appréhension. Je n'aime pas le monde et encore moins ce monde-là.
Comme à chaque fois, mon entrée ne manque pas de provoquer des réactions parmi tous les étudiants. Certains me regardent de travers, d'autres chuchotent. Ils semblent effrayés et sur leur défense, mais cette fois, je sais que ce n'est pas complètement à cause de moi.
Le deuxième incident qui a eu lieu vendredi a chamboulé tout le monde.
Je suis celui qu'ils accusent silencieusement. Deux suicides au sein de l'établissement à à peine un mois d'intervalle, forcément, ça fait naître beaucoup plus de soupçons.
Je me fraie un chemin jusqu'aux marches et grimpe à ma rangée, là où les gars m'attendent.
Quand j'arrive à leur hauteur, Wade relève sa tête vers moi, tout sourire, puis claque la main de Dylan assis à côté de lui.
— Je t'avais dit qu'il allait être à l'heure, mon pote. Donne-moi ton billet.
— Comment t'as su ? Il est tout le temps à la bourre.
Wade hausse les épaules.
— C'est l'instinct.
Les deux s'esclaffent et je passe entre leurs genoux et les dossiers des chaises de la rangée d'en bas pour m'asseoir juste à côté de Connor, les ignorant totalement.
Ça fait des paris dans mon dos, maintenant ?
C'est qu'ils doivent se faire vraiment chier.
Je me laisse tomber sur la chaise, pose mon sac à mes pieds et quand je balaie la salle du regard, je repère presque automatiquement Andreas. Il est assis en bas, quasiment à l'autre bout, et il attend que le cours commence les bras croisés.