POUR LA BRÛLURE DE MES MOTS [TERMINÉE]

- 𝐶𝐻𝐴𝑃𝐼𝑇𝑅𝐸 𝑋𝑋𝐼 -

MUSIQUE

Transgender - Crystal Castles

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𝑰 𝒕𝒉𝒐𝒖𝒈𝒉𝒕 𝑰 𝒄𝒐𝒖𝒍𝒅 𝒕𝒓𝒖𝒔𝒕 𝒚𝒐𝒖

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A N D R E A S

Jeudi 19 octobre, 6h29.

Quelque chose vibre à côté de mon oreille et j'émerge tout doucement, encore dans le brouillard après cette nuit de sommeil. J'ai bien l'impression en me réveillant qu'elle a été trop courte.

J'ouvre difficilement les yeux, cherche du regard d'où peut provenir ce bruit. Je me rends rapidement compte qu'il s'agit du téléphone de Rexwald, posé sur la table de chevet, et que ce n'est rien qu'une alarme.

Je l'éteins, et soudain, la panique m'envahit.

Mes yeux s'ouvrent en grand.

Quelle heure est-il ?! Est-ce que je suis en retard pour aller en cours ?!

De son portable, je me rends compte qu'il n'est que 6h30 et je respire un peu mieux. Mais ensuite, l'angoisse ressurgit. Je regarde autour de moi, me trouvant dans son lit, habillé de son tee-shirt.

Le soleil ne s'est pas encore levé dehors, mais la chambre est quand même éclairée par la lumière matinale.

Je fouille la pièce du regard, me penche pour regarder en bas du lit, mais je me rends vite à l'évidence : je suis tout seul.

Il n'y a plus une seule trace de lui. Pas de couvertures ni de coussin par terre. Tout est rangé.

Pourquoi ne l'ai-je pas entendu partir ? Où est-il allé ? Il est trop tôt pour qu'il soit parti en cours. Et puis, ce n'est pas son genre d'arriver à l'heure, alors en avance...

Je me redresse péniblement, passe une main dans mes cheveux puis sur mes yeux, conscient d'être encore un peu endormi. Je remets mes lunettes, prends mon téléphone et m'assois au bord du lit.

Qu'est-ce que je vais faire ?

Rexwald n'est pas là, mais peut-être qu'il est simplement allé se doucher ou petit déjeuner. Je ne pensais pas qu'il était du genre à se lever tôt. Mais après tout, je ne le connais pas.

Je me lève du lit et décide de ranger mon bazar en attendant qu'il revienne, s'il revient. Il m'a laissé tout seul dans sa chambre et j'espère qu'il a une bonne excuse. Je ne connais pas cet appartement ni les gens qui habitent dedans, et je n'ai aucun moyen d'aller en cours ou de rentrer chez moi. C'est lui qui m'a amené ici.