Chapitre 21 : La cupidité de chacun

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Le lendemain, c'est très tôt le matin que je retrouvais Ryoba. Au téléphone, je lui avais simplement demandé de me rejoindre tôt à l'école et d'emmener des petites courses. Question de sécurité...

Je me trouvais dans la salle d'économie domestique, entrain de chercher un mixeur. Lorsque la porte glissa, je tournais aussitôt ma tête en direction de la personne qui ouvrit.

"Ah, te voilà. Salut la novice." saluais-je d'un mouvement de main, en restant accroupie face au placard.

-Quand arrêteras tu de m'appeler comme ça ? Demanda la deuxième année en s'approchant.

-Quand tu te seras décidé d'avouer tes sentiments à l'autre, là.

-Je t'ai déjà dit que c'était impossible, pour le moment !

-Oui, oui. Si tu veux... Ah, je l'ai !

Ayant trouvé le mixeur, je le prit en main et je me relevais pour le poser sur le plan de travail le plus proche. Je le branchais ensuite, avant de regarder à nouveau la novice et le sac en plastique qu'elle avait en main.

"Tu as prit tout ce que je t'ai demandé ?" lui demandais-je.

-Tu ne pouvais pas m'expliquer ton plan au téléphone ?

A sa question, elle vida le continu de la poche sur le plan de travail : Une bouteille de lait, deux bananes, du sucre et de la fraise.

"T'es folle ?!" répondis-je en testant le mixeur. "Imagine que le journaliste qui traine devant l'école essaie d'écouter tes appels !"

-Il en serait capable ?

-Je ne sais pas. Mais tu sais quand ton père est policier, tu apprends à te méfier de tout.

Je retirais ensuite ma veste et je remontais mes manches afin de m'occuper de mon idée. Je lavais les fraises et ainsi, je m'occupais des aliments tout en continuant la conversation. Je demandais à la novice de m'aider en coupant les bananes en petits morceaux.

"On est d'accord que Chikanari a des vues sur ton senpai ?"

-On est d'accord. Je compte même la noyer.

-Oh, je vois qu'on a eu la même idée. Mais tu as pensé à comment procéder ?

-En vrai, oui. J'avais pensé à d'abord éloigner ses copines en les empêchant de venir à le piscine pour leur routine de bronzage.

-Tu ferais comment ? Ce ne va pas être aussi simple que la fois où on a éloigné les élèves de la bibliothèque...

-Il y a un panneau dans le local à mettre quand la piscine est fermée. On a qu'à mettre ce panneau et les filles n'y iront pas.

-Et Chikanari...? Et si elle n'y allait pas non plus ?

-Pff. Elle se sent si supérieur qu'elle ne respecte pas les règles. Je suis sûre qu'elle ira.

Alors que nous discutions, nous terminions la préparation. Nous mettions les fruits dans le mixeur, et j'ajoutais moi-même le lait et le sucre. Une fois fait, je sortis de mon sac ma boite de somnifère et j'ajoutais à mon smoothie deux comprimés. Puis, je fermais le mixeur et je le mit en marche.

"Mais qu'est-ce que tu fais, au fait ?" finissait par demander Ryoba en fronçant des sourcils.

-Ce dépend... Tu veux mon aide pour cette pimbêche ? Tu veux la noyer sans mettre le pied à l'eau ?

Quand le texture fut bien lisse, j'arrêtais la machine. Je mis le jus dans un récipient, puis je le montrais à la novice en ajoutant :

"Cette boisson magique va tellement bien faire dormir celle qui la boira qu'elle ne se réveillera pas si elle fait un plouf... Tu m'as saisies ?"

{ YS } Le NEW Double Jeu : 1989Où les histoires vivent. Découvrez maintenant