Chapitre 25 : Opération : Expulsion

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C'est le lendemain que la novice opéra son plan pour accuser Teiko de vol. Et c'est de loin que je l'ai laissée faire. C'était d'une façon assez difficile à décrire, mais Ryoba avait réussi à salir l'uniforme d'Himeko dans le but qu'elle aille prendre une douche aux vestiaires et se changer. Une fois que la fille s'y rendit, la novice n'avait plus qu'à se servir dans le casier.

Quelle idée de ne pas mettre de cadenas, aussi.

Quand elle est revenue vers moi, elle m'a montré la bague : une magnifique dorure avec une couleur éclatante. J'étais sûr à cent pour cent que ce n'était pas du toc.

Par la suite, je me suis proposé moi-même d'aller voir la conseillère d'orientation pour accuser notre miss parfaite, car je doutais que si c'était deux fois Ryoba, cela allait éveiller des soupçons.

Et donc, pendant que Ryoba allait cacher la bague dans le sac de Teiko, je toquais à la porte du bureau de madame Kunahito.

"Bonjour Madame, je vous prie de m'excuser pour le dérangement, mais j'aimerais m'entretenir avec vous. C'est assez important", furent mes paroles tout en m'inclinant.

Le bureau était d'un ton marron, avec le bureau en plein milieu où était assise la conseillère d'orientation. Il y avait une multitude de diplômes derrière elle, c'était impressionnant. En me redressant, j'ai vu la femme brune à lunettes relever les yeux de son papier et de son stylo.

"Bonjour, mademoiselle Mori. Venez vous asseoir, je vous écoute", fut sa réponse d'un ton assez strict.

Obéissante, je me suis approchée pour m'asseoir en face de la femme. Elle a posé son stylo et m'a regardée de manière attentive. Son regard était si dur... C'en était presque intimidant.

Mais je suis restée calme et j'ai commencé à décrire la scène inventée : que j'aurais vu Nabatasai Teiko voler la bague de Dereguchi Himeko lorsque cette dernière était aux vestiaires.

"C ce sont de graves accusations que vous portez", a-t-elle prononcé en fronçant des sourcils. "Êtes-vous sûre de ce que vous avez vu ?"

-Oui Madame, fut ma réponse en prenant un faux air inquiet, je peux même décrire la bague. Elle est en or avec une pierre bleue.

Ce à quoi la femme a poussé un soupir tout en posant sa main sur son front et en marmonnant :

"C'est déjà contre le règlement d'emmener des bijoux dans l'établissement, mais je ne peux tout de même pas laisser passer ça. Je vais m'en occuper, je vous remercie de m'avoir informée des faits."

-Je vous en prie.

-Vous pouvez disposer.

Et ainsi, j'ai quitté le bureau avec un visage satisfait. En sortant, j'ai croisé à nouveau la novice qui m'a fait signe que la bague était en place.

Teiko a été convoquée après les cours du matin, et...

"Puis-je regarder votre sac une minute...? ... Ce n'est pas à vous ça, n'est-ce pas ? Le vol est sévèrement punissable, mademoiselle Nabatasai!"

-Pardon ? Mais je ne sais pas comment elle est arrivée dans mon sac ! Je vous le jure !

-Ca suffit ! Vous méritez la sentence ! Vous êtes exclue jusqu'à la fin de la journée ! Rentrez chez vous.

-Mais-

-Vous voulez aggraver votre cas ?

-N-non, madame...

Les murs étaient peu isolés, et tout s'était entendu.

Et Teiko a été renvoyée de l'école pour le reste de la journée.

...

Le lendemain, nouvelle journée. Et qui dit "nouvelle journée" dit "nouveau moyen d'approfondir l'expulsion de Teiko".

Nous l'avions déjà accusée de boire de l'alcool et de vol. C'était au tour de continuer à lui enfreindre le règlement. Comme emmener des préservatifs et des cigarettes étaient interdits...

À Akademi, nous étions considérées comme des adultes. Mais ce type de choses restait interdit au sein de l'établissement.

Logique.

Les deux jours qui ont suivi, nous avions utilisé ce que nous avions acheté pour les mettre dans le sac de Teiko et aller l'accuser. J'ai même convaincu des amis d'aller voir la conseillère à notre place.

Et le Vendredi, la phase finale du plan. Et Ryoba a eu une excellente idée qui ferait exclure définitivement Teiko.

"... Mettre une copie de cours avec les réponses qu'on peut obtenir dans la salle des professeurs et accuser de tricherie Nabatasai. Et je crois avoir trouvé un moyen de l'obtenir."

-Comment faire, ai-je demandé calmement, sans se faire prendre ? La salle des professeurs n'est jamais vide... Quand ce sont les heures de cours, c'est la professeure de sport qui y est. Et pendant les pauses, les enseignantes reviennent à la salle.

-Je crois connaître un moyen.

Plus le temps passait, plus Ryoba était sûre d'elle. Elle m'a expliqué ensuite son idée qui fut... originale ?

En fait, à huit heures et quart, quand les enseignantes partaient rejoindre leurs salles de classe et que la prof' de sport squattait la pièce, Ryoba est partie chercher une radio dans la salle d'audio-visuel pour l'allumer dans le couloir, attirer l'attention de la femme, et se glisser discrètement pour récupérer un anti-sèche, pour ensuite en sortir avant que la prof y revienne.

"Wow", ai-je dit en assistant à la scène, "je pensais juste à attirer son attention mais... Ok."

Nous avions attendu la pause midi pour cacher l'anti-sèche dans les affaires de Teiko. Et une fois cela fait, j'ai de nouveau servit de mon amitié avec une étudiante de sa classe pour aller informer la conseillère.

"Et voilà. J'ai informé Madame Kunahito." furent les mots de Yui, la fille "rouge" du groupe arc-en-ciel.

-Merci Rio, tu as bien fait d'aller lui en parler.

-Ca va être marrant pendant le prochain cours... Heh heh.

Yui était celle qui était la plus franche et la plus... sombre du groupe arc-en-ciel.

Et après les cours, la rumeur s'est vite répandu.

Teiko, en larme, quitta définitivement Akademi High.

...

Quelques heures plus tard...

"Snif... Pourquoi... Pourquoi ça arrive à moi...?"

...

"Je n'ai pourtant rien fait...."

-Excusez-moi...

-Huh ? Oh. Mais vous êtes...

-Auriez vous quelques minutes à m'accorder ? J'ai quelques questions à vous poser.

-A quel sujet...?

-Au sujet d'une certaine élève de votre école... Aishi Ryoba.


{ YS } Le NEW Double Jeu : 1989Où les histoires vivent. Découvrez maintenant