Remember me

31.

2 mois plus tard

Romy

- Lis ça!

Je jette mon manuscrit sur le bureau de Lenny en entrant dans son bureau.
Je soupire et m'assois face à elle.
Elle marque un arrêt avant de lever les yeux vers moi avant de changer de couleur et de virer au rouge cramoisi.

- Putain Rom! Tu es sérieuse ?! Ça fait 2 mois! 2 mois que j'ai pas de nouvelles! A m'imaginer que tu es morte dans un ravin quelque part!

Je lache un rire.

- Menteuse, je t'ai envoyé une lettre.

- une pauvre lettre! Mais à quelle époque tu vis sérieux?! Le téléphone, les mails...

- J'ai tout coupé.

- Je sais morue !

Lenny est Hors d'elle, je pensais que ma lettre dans laquelle je lui expliquais que je partais quelque temps pour me ressourcer au bord de l'océan pacifique aurait suffi.
Je ne lui pas dit en réalité que je m'étais exilée pour oublier Sully. Ce qui est évidemment loupé vu que j'ai passé ces deux mois à écrire notre histoire, Inséparables.

- C'est bon Lenny, pardonne moi, j'avais besoin de ce temps pour moi, je ne voulais pas être tentée d'appeler ou d'écrire à Sully, alors je suis partie sans téléphone, là où il n'y a pas internet.

- Mouais... je te le ferai payer tu le sais ça ?

- Je n'en doute pas ! Quel est ton prix?

Lenny fait mine de réfléchir en levant son regard.

- Humm je ne sais pas encore, mais je trouverai au moment voulu. Il est venu me voir tu sais?

Mon sourire s'efface, je déglutis. J'ose lui demander de qui elle parle.

- De Andrew, de qui veux tu que je parle ?

- Eh bien au vu de notre dernier échange, j'étais loin d'imaginer qu'il viendrait te voir. Qu'est ce qu'il te voulait ?

- Toi abrutie!

- À d'autres, il me déteste.

- Mais pourquoi est ce que tu penses ça ?!

- parce qu'il me prend pour responsable de la mort de son père, enfin de la non réanimation.

Lenny ouvre de grands yeux, stupéfaite.

- Alors celle là je ne m'y attendais pas! C'est vrai?!

- Mais enfin! Non! Fin techniquement William m'a fait promettre de ne plus intervenir si il avait une nouvelle crise ...

- C'est William qui te l'a demandé ??

- oui bien sûr que oui! J'aimais William, lui et sa famille et je me serais toujours battue pour eux. Mais comment voulais tu que je refuse à un homme mourant qui souffrait jour après jour... la paix? Et puis, je savais qu'il était dans un lit d'hôpital, je ne risquais rien à accepter, je n'aurai pas été la première intervenante.

- Pas grand chose en effet, mise à part que l'homme de ta vie te déteste ?

Je déglutis.

- Ca n'est pas entré dans le calcul, je ne pensais pas qu'il m'en voudrait d'accepter les dernières volontés de son père mourant. Cela étant, si c'était à refaire je ferais la même, je n'ai rien à me reprocher! Je suis contre l'acharnement thérapeutique, et si le malade demande qu'on arrête ses soins, je suis pour qu'on l'écoute. Bref ! Qu'est ce qu'il te voulait?