Remember me

Extrait 3.

Inséparables

« été 2011

- Il faut que tu le fasses Rom, pour moi s'il te plaît! Je le ferai pour toi!

Je referme mon casier après l'avoir vidé en ce dernier jour de cours, en soupirant longuement, il sait que je vais finir par céder, il sait qu'il peut tout obtenir de moi, et je me déteste tellement pour ça. Est ce qu'une fois dans ma vie j'ai réussi à lui dire « non »? La réponse à cette question est bien évidemment un « non », mot que je n'ai jamais réussi à lui donner.

- Bordel Sully, pourquoi tu ne le fais pas toi même ? Elle me déteste déjà !

- Justement!

- Tu me demandes vraiment d'aller plaquer Zoe pour toi pour que tu puisses « profiter de ton été »?

Je hausse un sourcil ironique alors qu'il affiche un large sourire d'acquiescement. Putain de sourire! Tu ne pouvais pas avoir un appareil dentaire ou les dents jaunies? Non il a fallu que ton visage viril et ténébreux soit agrémenté d'une bouche parfaitement dessinée dévoilant des dents immaculées impeccablement alignées, le tout ponctué par une adorable fossette. Non Rom, dis lui non! Tu peux me faire !

- ok...

Putain mais c'est quoi mon problème?! Son sourire s'élargit, victorieux. Je me déteste tellement!

- Mais tu sais que tu m'en devras une!

- Tout ce que tu veux ma Rom! Tu es la meilleure!

Il embrasse ma joue à ma volée, moi, je me liquéfie.

- Tiens, elle sort de la classe. À toi de jouer!

Je prends une grande inspiration en passant mon sac sur mon épaule et m'avance vers Zoe pour lui barrer la route alors qu'elle s'avançait de toute évidence vers Andrew.

- Zoé, salut! Dis est ce que je peux te parler ?

- J'ai autre chose à faire là tu vois!

Elle ne va pas me faciliter la vie, mais tant pis! Elle me déteste, je la déteste. Balle au centre.

- tu ne m'aimes pas, j'ai bien compris, et ça m'est égal. Toutefois, de femme à femme, il faut que je te dise quelque chose, solidarité féminine.

Elle soupire et croise les bras, au moins elle m'écoute.

- Je viens te voir parce qu'Andrew m'a confié qu'il était malade... et que c'est contagieux.

- oh ! Il va bien?!

- Il va être traité mais ... il a ... contracté des chlamydiae et ...

- Quoi?!?

Ah ben au moins barbie sait ce que c'est !

- Ouais et je pense qu'il vaut mieux...

- Mais ! Il m'a trompé !

- euh je ne suis pas certaine de ça, une chose est sure c'est que tu risques de les attraper et ...

- Merci Romy! Je pensais pas que tu serais venue me protéger. Je vais aller me faire dépister et dis à ton pote qu'il peut aller se faire foutre !

Elle me dépasse rapidement, je pensais qu'elle allait se ruer sur Andrew pour lui en coller une, mais ce petit malin s'était planqué. Lorsque Zoe n'est plus dans le collimateur, il sort de sa cachette et s'avance vers moi.

- C'est fait, elle est énervée mais tu ne la verras plus avant la rentrée prochaine.

- Super! Mais qu'est ce que tu lui as dit?!?

- Que tu étais un connard de première!

J'affiche un sourire forcé, satyrique, alors qu'il rit de mon ironie. Ironie pas vraiment, parce que c'est vraiment un connard qui agit comme ça.
Il me prend par l'épaule et m'entraîne pour marcher à ses côtés. Mon corps d'anesthésie, empli de décharges électriques. Pourquoi, pourquoi je ne suis qu'une pote de plus?! Juste ça?

- me voilà libre ma Rom! Alors qu'est ce que tu veux ?

Ce que je veux... tu ne me le donneras jamais... j'en ai la certitude et plus j'y pense plus j'ai mal, alors peut être que la seule chose que je dois vouloir c'est que tu t'écarter de moi. Que je ne sois plus témoin de tes frasques qui sont à l'antithèse de ce que j'aime chez toi. Parce oui malgré ça, malgré le fait que je prends un poignard en plein cœur chaque jour, mon cœur continue de vouloir battre pour toi...»

Andrew

Alors c'était ça! Ca vient de là ma réputation de l'été dont  j'ai mis des semaines à me défaire ! Mais je l'avais bien mérité, elle a raison il n'y a qu'un parfait connard pour envoyer sa meilleure amie plaquer sa copine histoire de s'envoyer en l'air tout l'été. Son livre me donne de sacrées claques quand même... j'étais loin d'imaginer qu'elle vivait les choses de cette façon...