Lovely Eyes - JJ Maybank

•Chapter 25•

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Dans la petite cuisine, assit à table, JJ s'endormait à moitié dans son bol de céréale quand il vit débarquer Liza, habillée et coiffée. Il fronça des sourcils.

— Pourquoi t'es habillée?

— Tu comptais rester nu toute la journée, toi?

— Je suis pas nu, je suis en caleçon. Il vit son sac sur ses épaules, Tu vas où?

— Chercher le reste de mes affaires.

— Tu vas vivre avec nous? Sourit-il.

— Je pensais que c'était déjà le cas.

— Euh- oui, ça l'est. Je peux venir avec toi?

— Non.

— Cool! Je vais m'habiller, attends moi. Dit-il en se levant précipitamment.

Assit dans la voiture en silence, la pluie s'acharnant sur le pare-brise emplissait le vide laissé par leur manque de conversation.

Liza regardait par la fenêtre, et JJ l'observait de temps en temps.

— Faudra que je te fasse de la place dans mon placard. Elle hocha la tête, À moins que tu veuilles pas dormir avec moi tout de suite, ou du tout. Je comprendrais! Je prends pas mal de place. Et je ronfle aussi, c'est Pope qui me l'a dit. Elle resta silencieuse. Je te laisserai mon lit et je dormirais sur le canapé.

— Je crois que je tombe amoureuse de toi. Lâcha-t-elle paisiblement, les yeux plantés à travers la vitre.

Elle ne stressait pas à l'idée de lui faire savoir, elle ne stressait plus. C'est comme si quelque chose avait changé du tout au tout en elle. Elle en avait eu marre de cette peur constance qui l'habitait, alors elle l'avait chassée. Le déclic avait prit plusieurs années, mais il était clair.

— Quoi? Demanda JJ, clignant des yeux plusieurs fois.

Une telle révélation ne se prenait pas à la légère de sa part à elle. Et au risque de dire quelque chose de potentiellement stupide, à la JJ, il se tut. Et elle continua.

— Toute ma vie, je pensais que personne me remarquerait, alors j'avais appris à vivre comme ça. Avec l'idée que personne d'autre à part mon père partagerait ma vie de merde. Et puis t'es arrivé, avec tes questions à la con et ton humour de merde. T'as percé en quelques jours la carapace que j'avais mis des années à me forger, juste en persévérant un peu. J'ai été une connasse froide avec toi, mais t'as pas reculé. Un silence prit place, elle ne l'avait toujours pas regardé. JJ fixait la route, les yeux grand ouverts et à l'écoute. J'ai jamais beaucoup aimé bavarder, mais avec toi, ça a toujours été facile. Je pensais que je m'étais fait un vrai ami, puis j'ai réalisé un peu trop tard qu'on avait pas envie d'embrasser un ami. Et j'avoue qu'il a fallut ce putain de bateau pour réaliser que ma vie était pas avec mon père, mais ici, avec toi et les autres. Je t'ai laissé me toucher en pensant que j'allais regretter, que je me sentirais sale comme à chaque fois que le seul homme que j'avais dans ma vie posait ses mains sur moi pour me latter. Mais ça a pas été le cas. La seconde où t'as posé tes mains sur moi, je me suis sentie belle et si bien. Et j'ai comprit que j'allais t'avoir aux basques pendant encore un long moment quand même après m'être donnée à toi, t'es resté.

Il se gara enfin devant la maison des Mechtcheriakov, le cœur battant à toute allure et silencieux. Puis elle sortie de la voiture et courut jusqu'à la maison pour éviter la pluie. Et après bien 30 secondes à fixer son volant et reprendre ses esprits, les yeux ronds comme des billes, il avait finit par faire de même, le regard dans le vide et essayant de digérer toutes ses informations.