Chapitre 22 : Arthur

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«La vie est un sommeil, l'amour en est le rêve, Et vous aurez vécu, si vous avez aimé.» - Alfred de Musset

J'avais l'impression que la passé de Zachary resurgissait à force de rester cloîtré dans une maison, qu'il avait quitté une prison pour une autre, bien plus supportable cela dit. Même s'il ne me l'avoue pas, cette situation devient pesante. J'ai peur qu'il trouve le temps long en ma compagnie. Je suis également un prisonnier ici, mais je suis le moins à plaindre. Alors j'ai contacter Declan pour lui demander si on pouvait s'accorder une pause, loin de tous les problèmes. Rien qu'une journée, lui avais-je proposé. Il a finit par accepter avant de me dicter toutes les règles dont celle d'éviter de nous faire tuer... Sans déconné, ça m'est complètement passé au-dessus de la tête. Mais comment lui en vouloir ? Il se comporte comme un frère, car c'est ce que je dirais à Liam s'il s'était retrouvé dans ce contexte. L'amour fraternel nous rend bête quelque part, mais il n'en est pas moins merveilleux.

Les rues de Venise en cette belle fin de matinée, nous illumine avec sa beauté. Ce décor avec ces battisses colorées nous font penser à un tableau. Au delà de tout ce que j'ai pu visiter lors de mes voyages, c'est de loin une des villes les plus teintées de couleurs vives. Nous ne savons plus où donner de la tête.

Les yeux de Zachary passent de droite à gauche sans arrêt, mais ne pense pas à regarder droit devant lui ou ses pieds. Malgré ses lunettes de soleil, il a trébuché plus d'une fois pour finalement comprendre que se casser la figure rendrait cette journée moins palpitante. Son innocence m'amuse et m'attendrit.

Au bout d'une demi heure à flâner dans une partie de la ville, nous décidons de nous rendre au Grand Canal pour faire un tour en gondole jusqu'à San Moisè Square, avec un gondolier doté de sa tenue traditionnelle et multilingue parlant anglais. J'avais demandé à Zachary s'il préférait une visite commentée ou non, et après avoir bataillé, car il voulait que je choisisse à tout prix, il m'a confié qu'il serait plus à l'aise s'il pouvait simplement profiter de la vue sans être interrompu toutes les minutes par des anecdotes ou autre informations de la part d'un commentateur. Alors c'est à deux que nous initions cette activité.

Nous arrivons au point de départ. J'entre le premier dans la gondole et tend ma main pour l'aider à monter, par peur qu'il glisse. Il la prend et nous nous asseyons dos au gondolier. À peine installés, la barque est porté par les mouvements de la rame qui brasse l'eau.

Vu d'ici, tout paraît magique, que ce soit l'architecture, le beau temps, entendre l'accent italien de notre gondolier saluant ses collègues, et j'en passe. Mais ce qui l'est le plus, c'est le sourire radieux et irrésistible de mon omega. J'ai un peu honte de le dire, mais je ne prête pas vraiment attention à la ville, car un spectacle se joue juste à côté de moi. Zachary, lui, est si assailli par le paysage qu'il ne remarque pas mon œillade insistante. Même avec des lunettes de soleil, ça se voit que je l'observe, non ? Eh bien apparemment pas. Il jette quand même de temps en temps un coup d'oeil à sa gauche, là où je me trouve, pour ne rien rater.

Faut vraiment que j'arrête, on dirait un psychopathe, pensé-je en réajustant ma casquette de touriste.

La balade se finit après une quarantaine de minutes. Je lui propose nous rendre dans un restaurant avant d'aller faire quelques emplettes. Cette idée semble lui convenir à en voir son excitation grandissante à mesure que nous approchons. Durant le trajet, il n'arrête pas de me dire à quel point il a aimé ce tour en gondole. Je me surprends à sourire, sans rien dire, uniquement pour entendre chacune de ses phrases, sa douce voix qui me berce comme une mélodie. Jamais je ne serais ennuyé de l'écouter.

Est-ce que je suis mordu ? Oui, complètement et j'assume.

Nous finissons par repérer un petit restaurant à la carte diverse, faisant pizza et toute sortes de recette de pâtes. L'odeur alléchante finit de nous convaincre et nous nous installons. Quelques secondes plus tard, un serveur parlant anglais - merci Seigneur - nous propose ses boissons et ses spécialités. Nous nous laissons emporter par son discours ventant les mérites de sa cuisine. Zachary opte pour une pizza aux quatre fromages et moi pour des pâtes à l'encre de sèche. Honnêtement, je viens d'apprendre à l'instant l'existence de ce plat, mais ma curiosité et mon goût pour l'aventure est sans limite.

Libère-moi de cette prison (omegaverse MxM)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant