Chapitre 28 : Arthur

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«C'est cela l'amour, tout donner, tout sacrifier sans espoir de retour.» - Albert Camus

Une semaine plus tard.

On l'a fait. Jamais je n'aurais pensé que ça se passerait comme cela, mais on l'a fait. Nous sommes liés !

Ça semble si étrange de se le dire. Avant je ne faisais qu'y songer, mais au fil des jours, cette idée me paraissait de plus en plus inéluctable. Je ne veux pas jouer les prétentieux, loin de là. Ce que je veux dire, c'est qu'elle a commencé à germer dès notre deuxième rencontre. Le destin y a joué un grand rôle, il n'y a pas de doute. Apprendre à le connaître a totalement changé ma vie, sans compter bien évidemment cette histoire de sauvetage. Quelle vie ne changerait pas face à ça de toute manière ? Aucune. On est d'accord là-dessus. Cette envie de fonder une famille avec mon âme jumelle n'a jamais été forte et l'exemple que j'ai eu avec mes parents ne fait que la renforcer.

Je suis littéralement fou de lui. Le plus incroyable dans tout ça, c'est que je l'étais avant notre union. Nul besoin de sortir cette excuse si Zachary me demande quand est-ce que je suis tombé amoureux. Au fond de lui, il connaît la réponse et je connais la mienne. Mes sentiments ont pris un tournant la première fois que je l'ai entendu rire. Mon cœur était sur le point d'exploser.

Maintenant, il le fait sans s'en rendre compte, tout naturellement. Mes oreilles sont bénis quotidiennement de ce son, car il ne se passe pas une journée sans que je ne l'entende, comme à cet instant.

Nous sommes sur le canapé en train de regarder un superbe film qui se passe à l'époque de la piraterie. Une histoire entre un commodore de la marine anglaise et un pirate, capitaine de son vaisseau, qui doivent s'allier pour retrouver un navire. Luna est confortablement installée sur les genoux de Zachary tandis que lui est quasi sur les miens. Je peux sentir son shampoing derrière son odeur naturelle. D'ailleurs je ne m'en cache pas et hume sa douce chevelure. Il sent divinement bon.

Le seul problème, c'est que ça n'en finit pas, parce qu'après je descends instinctivement vers sa nuque pour l'embrasser. C'est une zone particulièrement sensible pour les omegas et ça l'est encore plus quand les alphas les ont marqué. Par sensible, j'entends érogène.

Il sursaute et tente de noyer son gémissement dans un soupir, mais trop tard. Son cou prend cinq teintes en plus en l'espace d'une demi seconde. Je souris contre sa peau, fière de mon coup. Que voulez-vous, je ne peux pas m'en empêcher, c'est beaucoup trop tentant. L'homme que j'aime est à mes côtés, la nuque découverte en offrande, alors c'est sans conteste impossible !

Nous savons tous les deux comment ça va se terminer, alors j'arrête de le taquiner. Ma bouche s'éloigne et mes yeux se concentrent de nouveau sur le film. Alors que je pensais avoir pris la bonne décision, Zachary me fait savoir son mécontentement en faisant la moue.

— Pourquoi t'es-tu arrêté ? On s'en moque des caméras, non ?

Nous connaissant, j'avais demandé à Declan de désactiver celle du salon en face de nous le temps que l'on nous accorde un moment d'intimité sur le canapé. Depuis que je l'ai mis au courant de l'évolution de notre couple, il est devenu moins protocolaire dans le sens où ce n'est pas dramatique si elle s'éteint pour une heure ou peut-être même deux.

Je crois que je me souviendrai toujours du moment où je lui ai fait cette annonce. Pourquoi ? Parce que ce malin n'a pas sembler très surpris. Il m'avait dit et je cite, que « même un coincé de l'amour tel que moi ne pourrait résister à un omega en chaleur ». Bon... sur ce point il n'a pas tord, mais tout de même ! Et c'est aussi parce qu'il a vu nos rapprochements depuis le Canada, sauf qu'il n'a pas daigné me prévenir car il pensait probablement qu'il n'y aurait rien eu entre nous. L'épisode de l'enlèvement était encore frais. Rien ne pouvait présager un tel engouement. Un baiser à la rigueur, mais pas plus.

Libère-moi de cette prison (omegaverse MxM)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant