Chapitre 34 : Arthur

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«La haine tue toujours, l'amour ne meurt jamais.» - Gandhi

Retour au moment présent.

— Arthur, prononce mon omega d'une voix chevrotante.

J'en reviens pas qu'après des mois de recherche, il se trouve devant moi. J'aimerai me pincer pour être certain que ceci n'est pas un rêve, mais sentir son toucher est une preuve suffisante.

Je balai les larmes qui coulent sur ses joues si douces.

— Tu m'avais promis que tu redeviendrais.

Mon cœur se brise en réalisant qu'il s'était accroché à cette promesse du mieux qu'il a pu durant cette période si solitaire. Je le visualise, seul dans cette maison avec ce monstre et ça suffit pour me redonner les larmes aux yeux.

— Je suis désolé mon ange, tellement désolé... sangloté-je sans pouvoir me contenir.

— L'idée de te savoir... mort m'avait retirer ma volonté de vivre. Je ne pouvais même plus prononcer ton nom sans souffrir.

Des perles salées parcourent mes joues tandis que je prends son visage en coupe pour embrasser son front.

— Pardonne-moi, je t'en supplie...

Ses mains se posent sur les miennes.

— Il n'y a rien à pardonner puisque tu es venu me chercher.

— Jamais je ne t'aurais abandonné, mon ange. J'ai toujours su que tu étais en vie quelque part, alors cet enfoiré pouvait toujours courir pour que j'arrête d'espérer. Je t'aime tellement.

— Je t'aime aussi, mon amour.

Mon amour. Comment deux mots peuvent me rendre si heureux.

Un sourire s'affiche sur ses lèvres et je ne peux me retenir de le couvrir d'un baiser. Il est langoureux, exprimant cette longue attente et l'amour inconditionnel que nous nous portons. Un amour qui pourrait aller m'envoyer quérir la lune s'il le fallait. Je serais prêt à ce qu'on me tire dessus un nombre incalculable de fois, simplement pour garantir sa survie. En réalité, il n'y a rien que je ne pourrais pas faire pour lui.

— Tu m'as tant manqué, s'étrangle-t-il.

Mes bras s'enroulent autour de ses épaules si frêles que je crains de casser. Je sens les siens sur mon dos. Mais au moment où j'emplifie mon geste, quelque chose entrave mes mouvements au niveau du ventre. Je m'écarte pour mieux inspecter, seulement à première vue, je ne vois rien à cause de l'obscurité et des vêtements sombres que nous portons. Il lève son regard vers moi et à l'aide de mes mains, je tâte son abdomen et m'aperçois qu'il est rond. Trop rond pour ne pas être ce que je pense. Mais une partie de moi refuse cette éventualité. Tant de question se bousculent dans mon esprit, je ne sais pas par laquelle commencer !

Voyons Arthur, réfléchis deux secondes.

— C'est... Tu es... Oh...

C'est un bon début.

— Oui, je le suis, répond-il, gêné.

Oh putain de bordel de merde !

— Oh mon Dieu ! m'exclamé-je en chuchotant. Seigneur, c'est...

Attendez une petite minute, s'il est enceint, ça veut dire que Zachary a été...

Mon front se déplisse et mes yeux larmoyants se transforment en feu destructeur.

— Il est de lui, c'est ça ? demandé-je d'une voix grave. Le sale petit enfoiré... Je vais le tuer, déclaré en me retournant pour aller lui régler son compte une bonne fois pour toute.

Libère-moi de cette prison (omegaverse MxM)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant