Libère-moi de cette prison (omegaverse MxM)

Épilogue : Zachary

«Le bonheur est la plus grande des conquêtes, celle qu'on fait contre le destin qui nous est imposé.» - Albert Camus

Six mois plus tard.

Voilà maintenant trois mois que nous jouissons de la vie parentale avec notre fils Ethan. Je ne compte pas le nombre d'heures que nous avons passé à chercher un prénom mais nous nous sommes mis d'accord sur celui-ci, particulièrement pour sa signification de «fort» et «robuste», car c'est sans aucun doute ce qu'il sera tout au long de sa vie.

Il m'en a fallu de la force lors de l'accouchement et pas qu'à moi d'ailleurs... Arthur, qui me tenait la main et m'encourageait sans cesse, était pâle comme un linge et a bien failli tomber dans les pommes lorsqu'il a vu la tête de notre enfant. Un infirmier était à ses côtés au cas où. Cette expérience a été douloureuse. C'était comme si on enserrait mes organes pour les traîner à l'extérieur, mais elle a tout de suite disparue lorsqu'on a posé mon bébé sur ma poitrine, remplacée par cet amour inconditionnel. Les larmes dévalaient sur mes joues comme celles de mon formidable compagnon qui m'embrassait et me félicitait. Il a pu le tenir quelques instant en l'emmenant pour le nettoyer. C'était un moment que nous n'oublierons jamais.

Ses parents et son frère avaient attendu dans la salle à côté tout le long et quand on m'a déposé dans ma chambre, ils étaient tous là. Declan était venu dès qu'il a pu. Apparemment il a du courir car sa voiture avait été emprunté. Leur soutien pendant la grossesse a été sans faille, mais également lors du procès qui vient à peine de se terminer. Enfin en partie, la justice quoi.

Tous les coupables, ou du moins ceux connus, ont été amené en justice. Les forces de l'ordre et les juges m'avaient demandé d'identifier plusieurs personnes et plus particulièrement les amis d'Owen dont Oliver, Brian, Stan et le plus monstrueux de tous : Logan, celui à qui j'avais été promis après mon accouchement. Jugé dangereux pour ma grossesse, seul moi les ai vu en personne derrière une vitre teintée. Je ne souhaitais pas leur parler ni qu'ils croisent mon regard. Arthur avait fait en sorte qu'ils tiennent parole.

En réalité, Arthur me suivait partout où que j'aille. J'ai de la chance qu'il soit aux petits soins. Ethan et moi ne pouvions pas rêver mieux. Je n'en reviens toujours pas d'avoir une si belle famille. Oh et nous avons aménagé dans une nouvelle maison avec un jardin pour que Luna puisse jouir de la liberté et que notre fils découvre toutes les joies de la vie. Ne pouvant pas nous délocaliser à cause de son entreprise et pour ne pas nous éloigner de la famille, nous habitons encore à Los Angeles, pas en centre ville, mais dans un petit coin tranquille. Notre chez nous possède de nombreuses chambres au cas où la famille venait à s'agrandir. Arthur et moi sommes d'accord pour avoir d'autres enfants, pas pour l'instant bien évidemment étant donné que la première naissance a laissé des séquelles qu'il faut cicatriser. Conseil - ou plutôt ordre - du médecin. Un nouvel enfant ne pourrait qu'accroître notre bonheur, peu importe son sexe.

En parlant de sexe, nous devons être prudent, car le manque causé durant trois mois a propulsé notre relation au plus haut. Il ne se passe pas un jour sans que le désir ne grimpe. La reprise de mes chaleurs et de son rut ne s'est pas fait attendre. Quand cela arrive, nous confions Ethan à ses grands-mères et à son oncle. Fort heureusement, cette période ne dure que deux jours au lieu des quatre habituels. Voici un effet de la paternité chez les omegas. Cela nous empêche de prolonger notre absence. Bien que ça n'a pas l'air de déranger Claudia, Daisy et Liam. Ils le réclament à chaque fois qu'une occasion se présente, mais comment leur en vouloir ? Personne ne veut lâcher du regard cette merveille, comme aime l'appeler Claudia.

Dieu merci, mon alpha a pu travailler de chez nous lors des deux premiers mois pour m'épauler et que je puisse me reposer. À présent il se rend plusieurs fois par semaine au bureau pour rattraper le temps perdu et aider Gwenn. Il a réussi à financer le contrat qu'il cherchait lorsque nous nous sommes rencontrés. L'argent qu'il a touché avec le procès a grandement aidé et c'est sans doute grâce à l'attention médiatique, mais tant mieux pour son projet. Il prend le temps pour séparer le travail, la famille et les séances chez le psychologue qui nous sont d'une très grande aide.