Chapitre 10 : Arthur

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«Chaque personne qu'on s'autorise à aimer, est quelqu'un qu'on prend le risque de perdre» - Grey's Anatomy

Le temps me parait si long que je crains que le sablier du temps ne s'est arrêté ou bien rembobiné.

Je prends une grande inspiration en attendant que la machine à café de la salle de pause ne remplisse l'entièreté de ma tasse de cette boisson qui m'est vitale à présent, y compris en fin de journée. Je regarde couler ce café qui me permet de tenir le coup. J'ai complètement flinguer mon sommeil, ça y est. Cependant, je ne le regrette pas, car je consacre ce temps précieux à l'établissement d'un plan qui n'est d'autre que le sauvetage de l'omega, Zachary.

Que c'est bon de mettre un nom sur un visage, surtout si c'est celui d'un être aussi charmant et frêle. Sa fragilité, presque palpable, s'était senti dans sa voix, son regard ainsi que dans son comportement. Je suis capable de me souvenir de chaque détails que son corps m'est permis de voir jusqu'à ce qu'on me l'arrache des yeux.

Qu'on m'arrache mon omega.

Son parfum est encré dans mes narines, oubliant cette saveur exotique du café qui s'est arrêté de se déverser alors que je me tiens toujours debout, les mains dans les poches de mon pantalon en train de le fixer maladivement.

Mes paupières sont lourdes. Lourdes d'attendre un appel de Declan me disant qu'il est tant d'agir. Mais rien. Que de simples messages pour me tenir au courant de son avancée ou plutôt dire qu'il y réfléchit encore.

Impatient comme je suis, je dois lui rendre la vie difficile. Mais je me dois d'écouter ses bons conseils, car pour une raison que j'ignore, cette procédure ne lui ai pas méconnue. Il a déniché toutes les informations nécessaires en un rien de temps, alors qu'il m'en faudrait beaucoup plus, si ce n'est même des années, pour mettre la main dessus. Je me pose de plus en plus de questions à son sujet sans les lui poser. Je lui ai promis d'attendre qu'il me dise la vérité, d'où est-ce qu'il vient pour savoir tout ça. Je ne suis pas inquiet pour ça, ce moment viendra bien assez tôt.

Tout ce que j'ai à faire, c'est être patient. Patient mon cul oui ! Impossible de le devenir avec une affaire de cette envergure. J'ai dû fouiller mon apparemment comme Declan me l'avait conseillé, et ce, directement après être entré chez moi. Il m'avait filé un appareil qui détecte les caméras et les micros. J'avais éteint toutes les lumières et passé l'appareil comme une jumelle dans le but de voir s'il y avait des points rouges. Fort heureusement, je n'ai rien trouvé. Pareil pour les micros. Le dispositif doit grésiller quand il se tient à proximité d'appareil non connecté, ce qui est plutôt pratique. Vu le nombre d'objet électronique chez moi, je n'aurais entendu que des bip.

Pensant que ce taré - qui je suis sûr possèdent des dons pour l'informatique - pourrait se connecter via une caméra, je n'en ai pas installé. Je suis loin d'être con. À la place, j'ai opté pour une manière simple et radicale pour savoir si quelqu'un s'est introduit chez moi pendant mon absence. Je sais exactement où chaque pieds de meubles et objets se trouvent au millimètres près. Pour l'instant ça devrait suffire, après tout je ne suis pas sûr que mon appartement a déjà été visité.

Putain, quel merdier...

— Arthur ?

Je sursaute comme une puce et me retourne vers Gwenn visiblement amusée tenant son thé des deux mains comme pour se réchauffer.

— Je t'ai fais peur ?

— À ton avis ?

Elle me donne une petite tape dans l'épaule, je récupère ma tasse et nous nous écartons de la machine à café pour ne pas bloquer le passage.

Libère-moi de cette prison (omegaverse MxM)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant