Libère-moi de cette prison (omegaverse MxM)

Chapitre 26 : Zachary

«Ce que l'amour peut faire, l'amour ose le tenter.» - William Shakespeare

Les journées défilent sans que je ne m'en rende compte. C'est drôle, mais c'est tout nouveau pour moi. Avant, je les sentais passer. Je ne faisait qu'attendre l'heure du coucher où j'étais presque tout le temps sûr que rien ni personne ne pourrait me déranger.

Aujourd'hui et depuis que je connais Arthur, c'est différent. Je ne souhaite pas que les journées se finissent. Je lui ai fait part de mon ressenti et lui aussi me comprend. Alors depuis que nous avons passé notre premier vraie nuit ensemble, nous dormons dans le même lit. D'ailleurs ce n'est pas aussi reposant que ça en l'air étant donné que nous ne manquons pas une occasion pour assouvir nos besoins.

Cette attirance va bien au-delà du physique. Sa bonté est ce qui m'a le plus envoûté. À force d'expérience, j'ai réalisé que le physique ne faisait pas tout et qu'il faut se montrer méfiant envers ces personnes qui paraissent lisses, parfaites. Certains ne le savent pas encore, mais un sourire peut cacher des dents en acier, prêts à mordre lorsqu'on lui tend une main. J'aimerais tant prévenir les personnes qui pourraient croiser ce genre d'individus dans la rues...spécialement Owen. Je me demande ce qu'il advient de lui. A-t-il trouvé une proie docile avec laquelle jouer ? Je n'en sais rien. Pas parce que je n'en entends pas parler, mais parce que je ne demande rien. Peut-être que si je posais la question à Arthur, il me le dirait. Néanmoins, je ne me sens pas prêt à savoir. D'un côté, je préfère vivre dans l'ignorance. Cette ignorance qui m'a protégé sans le savoir quand j'étais avec lui.

Oui, c'est bien mieux comme ça. De cette manière, je peux jouir de mon existence avec mon merveilleux amant. Et excellent cuistot, même s'il prétend ne pas en être un. Il ne réalise pas combien il est parfait. J'aimerai le hurler au monde entier et me venter qu'il soit mon alpha. Mais bon, on va éviter. Ce n'est ni le lieu ni le moment. Je ne voudrais pas qu'on soit repéré à cause de cette stupide histoire.

Je laisse cette horrible pensée de la tête pour me concentrer sur mon livre qui n'est autre que le quatrième tome des aventures de Percy Jackson. Il ne me restera plus qu'un pour terminer cette sage et ça me rend triste. Je ne veux pas quitter cet univers tellement je l'aime. Peut-être que je le recommencerai à peine le dernier tome fini et vu que je connais le premier comme ma poche, inutile de le lire.

Toutefois, quelqu'un arrive à perturber ma lecture. Je le vois très clairement, même avec mes lunettes de soleil. Je suis à moitié allongé sur le transat et observe furtivement Arthur qui se promène autour de la piscine avec son téléphone collé à son oreille, vêtu d'un short et d'une chemise aux boutons à moitié défaits qui laisse entrevoir son torse musclé. Bon sang, ce qu'il est sexy. Apparemment, il est avec ses parents. Je le sais, car d'ici, j'entends sa conversation.

— Non, maman, soupire-t-il de manière faussement tragique. Oui, je suis au courant. Je te rappelle que je suis un adulte responsable... Comment ça tu en doutes ? se vexe-t-il en plissant les yeux.

J'émets un petit rire, conscient qu'il ne peut pas voir que je le regarde, mais qu'il peut parfaitement m'entendre. Quand il est au téléphone, il est imperturbable. Je l'ai remarqué l'autre jour quand Luna le prenait pour son grattoir humain. Elle le dévorai gentiment la jambe et lui ne réagissait pas. Peut-être qu'elle jouait de son charme pour faire ce qu'elle veut sans se faire gronder. Mais je me demande s'il régirait si c'était moi, le fauteur de trouble. Après tout, je n'ai encore jamais tenté.

Enfin... jusqu'à maintenant.

Une idée machiavélique me vient à l'esprit. Avec celle-ci, je suis certain d'attirer son attention.