Chapitre 23 : Arthur

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«Il n'y a qu'un remède à l'amour : aimer davantage.» - Henry David Thoreau

Je n'arrive pas à trouver le sommeil. Notre baiser me hante, impossible de penser à autre chose. Pourtant j'ai essayé. Mais comment le pourrais-je après avoir goûté ses irrésistibles lèvres gonflées par nos baisers. Leur douceur me rappelle celle de la pêche. Et seigneur son goût... Son goût est au-delà de tout ce que j'ai pu rêvé. C'était sucré, sûrement dû à la glace qu'il avait mangé au restaurant, et particulièrement jouissif. Les gémissements que sa bouche laissait passer renvoyaient directement un écho dans mon entrejambe. Tout chez lui est un appel à la luxure et le fait qu'il ait lui aussi relâcher ses phéromones ne m'a pas donné envie de me décoller de son corps.

En parlant de son corps, ma main baladeuse a pu se frayer un chemin dans son dos, caressant ses magnifiques courbes. Sérieusement, Zachary n'est que perfection. Il n'y a pas plus beau et désirable que lui sur cette terre. Je sais que je ne suis pas très objectif, mais merde ! Il faudrait être aveugle ou complètement stupide pour passer à côté de lui sans le remarquer.

Je le suis aussi. Pas aveugle, j'entends bien, mais stupide. J'ai laissé mon côté bestial me dominer. Si Luna ne nous avais pas interrompu, je l'aurais pris sans ménagement contre le mur, sans même le préparer à mon intrusion. Sur le moment, je ne sais pas comment il aura réagit. Ses phéromones me transmettaient l'information de le prendre, ça je l'ai parfaitement compris, mais après ? Que se serait-il passé après que la tension soit redescendu ? Il aurait vu à quel point je peux me montrer sauvage. À quel point je peux ressembler à ces hommes qui ont abusé de lui... Et cela, je le refuse. La mort me paraît une bien meilleure solution plutôt que de lui faire du mal, même si c'est délibéré. Mon omega m'est bien trop précieux.

Quand l'heure du dîner a sonner, je me suis dépêcher de lui préparer un plat avant qu'il n'est le temps d'arriver. Oui, je suis parti et de toute façon, mon appétit a été amoindri par cette fin de journée, alors je me suis éclipsé dans ma chambre après lui avoir laissé un petit mot accompagnant son plat. J'y tenais, par peur qu'il se prive.

Je continue de me tortiller dans le lit dans l'espoir que le marchand de sable vienne à mon secours. Au bout de cinq minutes je jette l'éponge et pars me réfugier dans la cuisine, vêtu d'un pantalon, tout en me montrant discret pour ne pas le réveiller. Peut-être qu'un peu de thé m'aiderai à me soulager.

Vive le thé ! C'est ce que dit maman Daisy à chaque fois qu'elle revient de ses cours. La vie de prof n'est pas à envier visiblement. Néanmoins, elle s'y plaît et c'est le principal, quand bien même si le contexte actuelle n'est pas propice à l'amusement et à la concentration. Elle continue de travailler sans relâche tout en étant morte d'inquiétude. J'ai beau vouloir les rassurer, ils ne peuvent pas s'empêcher de l'être. Le pauvre Declan doit encore se faire harceler de questions. Honnêtement, je ne sais pas comment il fait pour résister. En fait, ça paraît facile quand je repense au fait qu'il m'a caché cette partie de sa vie depuis des années sans que je me doute de quoique ce soit.

D'ailleurs en parlant du loup, je lui envoie un message en arrivant dans la cuisine après que j'ai allumé une petite lumière pour lui demander d'éteindre la caméra. Je ne veux pas qu'il m'appelle à l'improviste parce qu'il m'a vu seul dans cette cuisine à trois heures du matin avec une mine déterré... Merde... Se pourrait-il qu'il ait vu ce qu'il s'est passé entre Zachary et moi près de l'entrée ? J'espère que non ! Le connaissant, il m'aurait envoyé un texto pour me charrier. Il m'a promit de ne pas poser de questions, mais sait-on jamais.

Mon téléphone émet immédiatement une brève sonnerie. Décidément, il ne plaisantait pas sur le « je serais là jour et nuit, à n'importe quelle heure ».

Libère-moi de cette prison (omegaverse MxM)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant