Chapitre 27 : Arthur

1.7K 136 48
                                    

«L'amour n'est pas l'amour s'il fane lorsqu'il se trouve que son objet s'éloigne.

Quand la vie devient dure, quand les choses changent, le véritable amour reste inchangé» - Les frères Scott

Après s'être avoués nos sentiments pour l'un l'autre, il ne se passe pas un instant où je lui exprime mon amour. Je n'en reviens pas d'être tombé si vite amoureux, moi qui ne suis pas un grand romantique à la base. Il a su me changer. Avant lui, je me trouvais incapable d'aimer autant. J'ai toujours besoin de sentir son touché, d'entendre sa voix, de respirer son odeur. Une partie de moi croit mourir si je ne peux pas faire tout cela. Il est aussi vital que l'oxygène.

Je m'affaire actuellement en cuisine. Non pas pour préparer un plat, mais une boisson. Avec ce temps, l'envie de créer des cocktails nous ai venu. Surtout ce qui contient du citron. N'est-ce pas d'ailleurs un des trésors de l'Italie ?

J'adore le citron, car on peut en mettre partout. Que ce soit dans des plats, notamment avec n'importe quel poisson, ou dans des boissons. La fraîcheur de ce fruit est addictive. Je ne suis pas le seul à en réclamer depuis que nous sommes ici et le fait d'avoir un citronnier dans le jardin nous permet d'en profiter. Cueillir nos ingrédients joint l'utile à l'agréable et puis c'est nettement plus pratique. Nul besoin de demander à nous fournisseurs.

Nous étions partis ensemble il y a deux jours pour récupérer quelques courses. Le lieu étant assez loin de la maison, j'ai proposé à Zachary de m'accompagner. Je n'ai pas eu le cœur de le laisser seul, même si Luna n'est jamais très loin. Je ne voulais pas qu'il se sente angoissé ou encore triste. Le passé ne cesse de le rattraper dans ces moments-là. Je me souviens de la manière dont il tenait ma veste quand nous étions au Canada, comme s'il s'accrochait au dernier morceau de l'espoir.

À présent tout ça est terminé, dieu merci. Sa mentalité a changé. Il est beaucoup plus positif et arrête de se rabaisser. J'en suis heureux. Il ne méritait pas de penser comme s'il n'était qu'un moins que rien, une personne fragile. Il est tout le contraire. Il faut cette force pour pouvoir vivre ne serait-ce que la moitié de ce qu'il a vécu. Parfois je me demande comment il a fait. Je ne crois pas que j'aurais pu vivre dans de telles conditions. Mes idées noires m'auraient très probablement menées dans un chemin obscur où il n'y pas de place pour la lumière. Un chemin où la mort serait la seule porte de sortie...

Mon Dieu que je l'admire pour cela !

Il n'a pas encore pleinement conscience de sa force et j'espère qu'un jour, lorsqu'il en sortira libre, il saura combien il est merveilleux dans tous les domaines. D'ici là, je compte le suivre jusqu'au bout du monde et même au-delà.

Je fini de couper le citron en fines lamelles pour l'accrocher au bord du verre quand une voix souffrante parvient de la terrasse dont la porte est ouverte.

— Arthur ! cris faiblement Zachary.

Je laisse immédiatement ce que j'étais en train de faire pour le rejoindre en détalant. J'ai peur. Tellement peur de l'état dans lequel je vais le retrouver.

Mais en sortant de la cuisine, une vague de senteur florale encombre mes narines. Mes pieds s'immobilisent. Je sens les poils de mon cou ainsi que de mes bras se hérisser. Mes poumons ont du mal à fonctionner, sans parler de mon cœur qui bat la chamade d'un niveau encore jamais atteint, du moins avant aujourd'hui. Je me sens soudain à l'étroit dans mon pantalon et c'est de pire en pire en voyant Zachary assis sur le sol près de la porte, le visage rouge où perlent des gouttelettes. Je ne sais pas si c'est de l'eau ou bien de la sueur, mais ce que je sais en revanche, c'est la raison pour laquelle il est dans cet état.

Libère-moi de cette prison (omegaverse MxM)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant