Libère-moi de cette prison (omegaverse MxM)

Chapitre 21 : Zachary

«Aimer, c'est bien, savoir aimer, c'est tout.» - François René de Chateaubriand

Le regarder dans les yeux est devenu insurmontable. Une semaine s'est écoulée depuis ce fameux moment où nous étions sur le point de nous embrasser. Je ne sais pas ce qui m'a pris, mais à ce moment précis, j'ai senti mon corps bouger sans m'en avertir.

J'ai définitivement perdu le contrôle. Qui sait ce que je pourrais faire la prochaine fois. J'espère que ça n'affectera pas notre relation de confiance. Non, à vrai dire je ne pense pas, car lui aussi s'est laissé emporter par cette atmosphère électrique.

Quand il m'a offert ce précieux cadeau, je n'en revenais pas et je parle du geste même, outre bien entendu de ce qu'il contenait. Je n'en revenais pas de recevoir quelque chose à moi, qui n'appartiendrait qu'à moi. Cela peu paraître étrange de le dire, mais quand on a mon vécu, cette réflexion n'est pas si idiote. Tous les « cadeaux » que j'ai reçu d'Owen n'étaient en fait que pour servir ses propres désirs. S'il m'avait demandé ce que j'aurais souhaité, jamais je n'aurais réclamer des sextoys tels que des plugs, de la lingerie, des sorties dans des clubs ou toutes autres choses perverses dont seul lui a idée. Non, je lui aurais demandé des livres pour m'évader, de la musique pour égayer mes journées, les rendre plus colorées et oublier où je suis... J'aurais demandé n'importe quoi d'autre.

Avec Arthur, je n'ai pas besoin de lui demander quoique ce soit pour qu'il me couvre d'attention. Je réalise de plus en plus la chance que j'ai de l'avoir, et davantage puisque le destin a fait de lui est mon alpha. Au départ je n'y ai cru qu'à moitié. C'est normal, je ne le connaissais pas encore. Mais petit à petit, j'ai appris à lui faire confiance. Il l'a grandement gagné et mon cœur lui en suit reconnaissant.

En parlant de cœur, je crois que je suis prêt. Prêt à lui donner la clé, même si quelque part, il en ait déjà le gardien.

***

Allongé sur la terrasse, je dévore mon livre avec appétit. Les pages défilent sans que je ne les sentent passer tant je suis pris dans l'action. J'ai bientôt fini le deuxième. Cela fait des années que je rêvais de connaître la suite des aventures de ce demi-dieu et de ses amis. La fin du premier tome m'a tellement frustré et savoir que je n'aurais plus à attendre pour lire la suite me procure un sentiment de joie intense.

Cette expérience est encore meilleur sous le soleil. Il n'a pas cessé de faire beau depuis notre arrivée, alors chaque jour j'en profite pour m'installer ici et lire. C'est si bon de sentir la chaleur sur ma peau et l'air chatouiller mes cheveux. Dire qu'il fut un temps où tout cela m'était impossible sans contrepartie.

Faites qu'il soit révolu à jamais.

Dommage qu'Arthur n'en profite pas assez. En ce moment, il est au téléphone avec sa famille. Je n'ai aucune idée d'où il se trouve, mais je m'en inquiète pas. Il est là, tout près, et c'est suffisant pour que je ne me sente pas seul et en sécurité.

Son appel de l'autre jour avec Declan l'a déstabilisé. J'ignore exactement pourquoi, mais le connaissant, il a dû se passer quelque chose. Comme à son habitude, il s'est montré rassurant et a certainement inventé une fausse excuse pour ne pas me faire peur. Je ne suis pas dupe, pourtant je n'ose pas chercher la vérité. S'il ne me le dit pas, c'est pour une raison et je la respecte. Un jour, quand cette affaire sera derrière nous, je lui poserai la question.

De toute manière, s'inquiéter ne ferait qu'empirer les choses, donc je continue ma lecture. Néanmoins c'est ce que je ferais si un petit bruit n'avait pas capter toute mon intention. Je baisse mon livre et tend l'oreille en espérant qu'il se manifeste. Ma patience est vite récompensée quand le bruit se répercute à plusieurs reprises. Je me lève, contourne la piscine et me dirige vers sa provenance, tout au fond du jardin. Au fur et à mesure que mes pas se rapprochent, j'arrive à identifier un miaulement dans les buissons à côté d'un parterre de fleurs.