Chapitre 29 : Zachary

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«La peur naît à la vie plus vite que tout autre chose.» - Léonard de Vinci

Cela ne sert à rien de me pincer la peau, pourtant je veux me réveiller. Tout est allez beaucoup trop vite et nous n'avions pas eu le temps de nous préparer. Je suis là, assis sur le sol dans un endroit qui m'est inconnu inconnu, peut-être dans un pays qui l'est tout autant, je ne sais pas. Mais par dessus tout, je suis devant Owen qui ne prend pas le peine de masquer sa colère. Ses pupilles bleutées que j'ai appris à détester me fixent sans flancher depuis plusieurs secondes. Et dire qu'avant d'ouvrir les yeux j'étais encore avec...

Arthur !

L'intrusion.

Les coups de feu.

La mare de sang.

Ses dernières paroles.

Les souvenirs remontent à la surface sans que je n'ai besoin de forcer. Des gouttes traversent mes joues, réhydratant mes yeux asséchés en raison de les avoir laissé ouvert sans cligner. Cependant et malgré mon profond chagrin, je demeure interdit. Je veux hurler à plein poumon pour extraire cette boule qui compresse mes entrailles, mais j'en suis incapable.

Owen se relève, mais continue de me fixer, les mains dans les poches de son pantalon.

— Ta disparition a crée pas mal de problèmes. Filer comme un voleur en douce alors que j'avais promis à mon ami ta charmante compagnie. Et encore, s'il n'y avait que ça, je n'en aurais pas fait tout une histoire. Une bonne semaine dans ta chambre et privé de repas t'aurais vite calmé.

Il se déplace de façon parfaitement détendue vers une table ronde. J'en profite pour étudier mon nouvel environnement. L'architecture me fait pensé à un chalet, mais en plus moderne. Un mur composé uniquement de fenêtres nous fait face au fond de l'immense pièce à vivre, près de ce qui semble être un salon. Là-bas siège un paysage aussi pâle que du coton, d'où la sensation de froid que j'ai ressenti avant de passer la porte.

Owen récupère une petite pile de document protégée par une pochette en plastique et reviens vers moi.

— Seulement, dès le lendemain, j'ai eu une petite surprise. Figure-toi qu'une enquête a été lancée. Sur moi, spécifie-il en jetant l'amas de feuille à mes pieds. Ça te dit quelques chose ?

Je me défait de son regard pour lancer un rapide coup d'oeil. Il y a beaucoup de photos de lui, de chiffres et autres données que je ne peux décortiquer. Je n'ai pas le cœur à le faire.

— Bien sûr que ça te parle. Il a dû te l'expliquer après t'avoir soi-disant kidnappé. Il ne m'a pas fallu longtemps pour découvrir l'identité de ce fauteur de trouble. Je l'ai même invité à boire un verre, comme par hasard, juste avant qu'il mette son plan à exécution. Je savais qu'il ne travaillait pas seul, mais mes recherches étaient trop pauvres pour que je sache précisément qui l'avait aidé. Il s'avère qu'il a des amis très hauts placés. Sur le moment ça m'a surpris, mais après mure réflexion, je me disais que cet homme était bien trop... confiant pour oser me défier. Nous avons fouillé son appartement jusqu'au moindre grain de poussière, mais rien. Il s'est volatilisé comme par magie après que toi, petit salopard, ait disparus. Dès que j'ai trouvé ton collier dans cette chambre d'hôtel, il ne ma pas fallu longtemps pour comprendre.

Une pointe de douleur parcoure mon cuir chevelu quand sa main m'attrape fermement les cheveux. Si la perte de l'homme que j'aime me fige, ce n'est pas ça qui va me faire réagir.

— Regarde-moi, m'ordonne-t-il en serrant les dents.

Perdu dans les abîmes du désespoir, j'obtempère sans réticence, tel un robot.

Libère-moi de cette prison (omegaverse MxM)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant