Chapitre 18

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Isaac riait. Il courait sans aller trop vite, laissait volontairement son homme le rattraper. Lorsque son lycan préféré entoura sa taille de ses bras, il n'essaya même plus de fuir. De toute manière, en avait-il réellement envie ? Non, encore moins lorsqu'il sentait ses lèvres aventureuses titiller la peau sensible de son cou – d'autant plus sensible qu'il était un loup-garou. Les informations un peu stupides que leur livrait Stiles de temps en temps n'étaient finalement pas si idiotes que cela... Parce qu'avec Peter, il découvrait à quel point il avait raison. A quel point certaines zones de son corps, déjà érogènes, l'étaient davantage encore depuis qu'il était un loup-garou.

Mais aujourd'hui, Isaac était joueur et même s'il mourait d'envie de passer à la suite, il n'avait pas l'intention de laisser Peter l'avoir aussi facilement. Alors, il se retourna dans son étreinte et l'embrassa à pleine bouche d'un coup, sans prévenir. Le bouclé lui roula la pelle de sa vie et ce fut si fort, si intense, que Peter resta pantelant une seconde.

Une seconde dont Isaac profita car il se remit à courir – un peu plus vite cette fois-ci. Il n'était guère aisé de le faire avec le tissu frottant et serrant son membre particulièrement en forme, mais... Le jeune homme s'en fichait. Il s'amusait. La chasse qu'il lui imposait ne rendrait le moment que plus fort, plus torride – et mérité. Isaac n'était pas un garçon facile et Peter devait toujours lui montrer qu'il le voulait vraiment.

S'il y avait autre chose qui importait à Isaac, c'était de se trouver un coin un peu discret. Faire l'amour dans la nature, au su et au vu de tous, c'était une chose fort sympathique, excitante, mais... Il appréciait de pouvoir se cacher, juste au cas-où. Avoir un semblant d'intimité. En continuant sa course, Isaac sentit une odeur familière lui effleurer les narines, mais il fut trop pris par son jeu avec son amant pour y faire réellement attention.

C'est alors qu'il aperçut une cabane, une sorte de petit chalet qui semblait abandonné. Mais il n'eut pas le temps d'avancer davantage : il se retrouva plaqué contre un arbre par un Peter affamé qui l'avait rattrapé. Isaac, particulièrement excité, passa ses bras autour de lui et colla leurs corps demandeurs de plus de contacts. Demandeurs d'amour, de sexe. De cette chose si particulière qui les liait.

Isaac fondit sur les lèvres de Peter avec une faim indéniable et bien vite, leurs langues entamèrent une danse endiablée tandis que le plus vieux s'amusait à frotter leurs bassins pour faire monter la température. Et pourtant, il n'en avait pas besoin. Parce qu'Isaac le voulait, Isaac avait faim. Faim de lui, de ses caresses, faim de cet amant qui le faisait toujours grimper aux rideaux. Faim de cet homme qui le faisait se sentir important, désiré, vivant. Car Isaac avait parfois du mal à se dire qu'il était là, qu'il servait à quelque chose, qu'on pouvait le regarder comme s'il était la personnification du désir. D'autres fois, il se demandait pourquoi son père n'avait jamais pu le tuer. Pourquoi l'un des innombrables coups qu'il lui avait portés ne s'était pas révélés mortels.

Mais Peter lui faisait oublier tout ça. Peter le faisait rire. Sourire. Jouir. Et ses mains l'emmenèrent loin alors même qu'elles ne faisaient pour l'instant que se balader sur son corps d'albâtre. Isaac fondit, le laissa lui faire miroiter les étoiles alors qu'ils n'en étaient qu'au début.

L'image du petit chalet, toujours dans son champ de vision, se rappela à lui. Il murmura sensuellement à l'oreille de l'ancien alpha qu'il avait trouvé quelque chose d'intéressant. Peter se recula légèrement et le regarda, une lueur coquine et malicieuse dans les yeux. Il tourna la tête, avisa la bâtisse... Et ne perdit pas une seconde. Ses mains flattèrent les fesses d'Isaac, qu'il caressa avec ardeur, avant de le porter en le faisant enrouler ses jambes autour de ses cuisses fermes. Le bouclé passa ses bras autour de ses épaules et l'embrassa sauvagement tant il avait peu de mal à imaginer la suite. Elle l'excitait à outrance. Il en avait diablement besoin. Il n'attendait que ça.

La Vérité dans le mensonge 2.0Où les histoires vivent. Découvrez maintenant