Chapitre 2

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Comme à mon habitude depuis des mois, je mange seul en ce moment, pendant que Jungkook et dans son bureau à l'étage. Je suis installé dans mon canapé, une assiette à la main devant la télé quand je reçois un appel. Je pose mon plat sur la table basse et réponds à l'appel de mon meilleur ami.

- Salut Gigi.

- Je t'ai déjà dit de ne pas m'appeler comme ça, râle-t-il, sinon je t'appelle pour prendre de tes nouvelles, alors comment ça se passe avec l'homme de ta vie, dit-il ironiquement.

J'ai parlé de la situation actuelle à Yoongi donc il est au courant.

- Comme d'hab, mais je sais que ça va s'arranger.

- Taehyung, dit-il désespérément, si tu ne lui en parles pas rien ne changera, j'espère que tu t'en rends compte.

- Je ne veux pas le déranger en abordant ce sujet, et il est possible que je sois trop méfiant et que je m'imagine des choses. Ce n'est pas parce qu'il refuse tout ce que je lui propose qu'obligatoirement, il ne m'aime plus. Et si on n'a plus aucun contact physique ça ne pas dire qu'il n'est plus attiré par moi, par vrai ? Attends et s'il n'a plus envie de moi et qu'il décide de rompre.

- Oula calme toi déjà. Je suis persuadé qu'il t'aime. Tu sais quoi t'as qu'à l'exciter et tu vois s'il te baise après au moins tu seras fixé.

- Yoongi !!! Criais-je de gênance.

- Ben quoi, c'est vrai, moi si Jimin vient me chauffer, travail ou pas, ne t'inquiète pas que j'irais me le faire et bien comme il le faut."

- Yoongi !!! Je ne veux pas le savoir ça. Tu sais quoi je vais te laisser, je vais aller le voir un coup.

- Donc tu vas aller le chauffer, finalement ?

- Yoongi !!!

Je l'entends rigoler à travers mon téléphone avant de raccrocher, hyper gêner de ses mots. Jungkook et moi, on l'a déjà fait et plusieurs fois même donc je ne devrais pas être gêné pour si peu, mais ça ne m'empêche que je ne sois pas à l'aise quand on parle de ce genre de chose.

Comme je l'ai dit à Yoon' je monte voir mon petit ami. Je rentre sans toquer donc il ne me remarque pas, trop omnibuler par son ordi et ses papiers, je l'appelle donc ou plutôt je chuchote son prénom.

- Kookie.

Il tourne son regard vers moi, attendant que je lui dise ce que je veux. Il a l'air un peu agacé quand il m'a entendu, je sais qu'il déteste être dérangé quand il bosse et il l'a déjà répété plusieurs fois. Voyant le regard qu'il me lance, je n'ai qu'une envie, faire demi-tour. D'ailleurs je sais moi-même pas pourquoi je suis ici. Les mots de mon meilleur ami me reviennent en tête "t'as qu'à l'exciter". Mon regard se reporte sur lui, déterminé, je m'avance vers lui tout doucement.

- Qu'est-ce qu'il y a Tae ?

J'arrive enfin à sa hauteur.

- Tu travailles beaucoup en ce moment, tu devrais faire une pause, tu ne crois pas ?

En disant cela, je monte sur ses cuisses pour finir en califourchon sur lui, mes jambes de part et d'autre de son corps, pendant que mes mains viennent se rejoindre autour de son cou pour se lier. Lui n'a pas bougé d'un poil, me lançant un regard étonné. C'est vrai qu'en temps normal, jamais je n'aurais été autant entreprenant, je suis trop timide pour ça, mais là, la situation est critique.

- Qu'est-ce que tu fais ?

Je ne répondis pas sur le moment, me positionnant correctement ce qui donne une infime friction entre nos deux membres. Ses yeux s'écarquillent pendant que moi, je laisse échapper un petit soupir de bien-être à peine audible. Je fais un mouvement de hanche faisant s'entrechoquer nos membres ensemble. Je fixe ses yeux sans le lâcher du regard, décidant d'enfin répondre à sa question.

- Je t'offre une pause et puis ça fait longtemps qu'on n'a rien fait.

Je regarde soudainement ses lèvres, qui m'ont toujours attiré rien qu'à leur vu. Je me rapproche plus près de lui, m'apprêtant à l'embrasser avant que...

Bip bip.

Son téléphone sonne, annonçant un appel, personnellement je m'en fou continuant ma route vers ses lèvres, mais lui apparemment n'est pas de cet avis, car à ce bruit, il détourne soudainement son visage alors qu'on allait enfin s'embrasser. Il prend précipitamment son tel et je vois que c'est un appel d'un de ses collègues. Il répond, ce qui m'énerve au plus haut point.

- Tu m'as envoyé les dossiers. Ok, je m'occupe de ça de suite et je te redis demain.

Il coupe son appel. Blesser de son attitude je me lève immédiatement, le poussant par la même occasion. Je ne me contrôle plus, tous ce que je garde en moi depuis des mois, refait surface. Je viens vraiment de me faire rejeter comme une merde, alors que je penser pouvoir passer du temps avec lui mais encore une fois le travail passe avant. Il ne comprend pas mon changement d'humeur soudain et il me le fait remarquer.

- Il t'arrive quoi ?

- Tu poses vraiment la question !!! Je voulais juste passer ne serai ce qu'un peu de temps avec mon petit ami. Mais comme d'habitude, il trop con pour le voir.

- Je suis désolé Tae, mais là, je ne peux pas le faire avec toi, mais je te promets que plus tard, je m'occupe de toi, dit-il avec un petit sourire à la fin de sa phrase.

Là s'en est trop pour moi, il pense que la seule raison pour laquelle je suis venu le voir, c'est pour qu'on couche ensemble. Des larmes coulent, sans que je ne les retienne cette fois, je n'en ai pas la force.

- Tu penses sérieusement que je suis là juste parce que j'ai envie que tu me baises, c'est ça ? Tu me dégoûtes !!! Tu ne fais plus attention à moi, je suis même allé jusqu'à essayer de te faire craquer. Je sais que ce travail, c'est toute ta vie, mais moi alors, je te sers à quoi dans l'histoire. 

Tu t'en fous de moi, à ce que je vois !!!

Jungkook se lève, se mettant en face de moi voulant poser ses mains sur mes épaules. Je dégage ses mains pour pas qu'il me touche. Il me regarde tristement, mais je n'en ai rien à foutre.

- Tae, bien sûr, que tu comptes pour moi, ne doute jamais de ça.

Mes larmes je redouble, me faisant trembler car j'ai du mal à bien respirer. Je suis asthmatique, donc comme vous avez dû le comprend je suis actuellement en train de faire une crise, mais ça m'importe très peu, ce n'est qu'une petite crise donc je ne vais pas en mourir.

- Tu mens !!! Tout ce qui t'importe, c'est ton entreprise à croire. Passer un repas avec toi, impossible, dormir avec toi, impossible, passer la nuit ensemble, impossible, juste parler est impossible. Dis-le si tu ne m'aimes plus ou que je t'attire plus, on ira plus vite comme ça.

- Quoi ?!! Non !!

Je ne le laisse pas le temps de s'exprimer.- Cette conversation ne sert à rien de toute façon. Tu peux retourner à tes dossiers si passionnants.

Je n'ajoute rien d'autre et fais demi-tour, je n'ai plus la force de m'engueuler. Je pars, pendant que lui continue de m'appeler. Je fais comme si je ne l'avais pas entendu, partant dans ma chambre.


Pardonne-Moi 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant