Impression

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Je la laisse reprendre ses esprits. Nous sommes allongés à même le sol, elle, étendue à plat ventre et moi, sur le dos. Quand je la vois bouger, je lui demande :

- Comment tu te sens ?

Elle prend une grande inspiration et expire longuement avant de me répondre.

- Bien... Mais je n'ai plus de force.

- Tu as aimé ?

Une rougeur envahit ses joues et sa gorge.

- ...J'ai du mal à réaliser... Toi et lui... En même temps...

- Mais tu as aimé ?

- ... Oui. Beaucoup...

Elle est visiblement embarrassée, alors que tout à l'heure ça semblait tellement naturel pour elle. Je lui caresse doucement le dos de haut en bas. Je veux la rassurer, lui dire qu'elle a le droit d'aimer ça. Qu'elle peut assumer et surtout qu'elle ne regrette pas. Il n'y a rien de mal à se faire du bien.

- Si tu aimes la double pénétration, on pourra le faire plus souvent. Avec des jouets si tu veux. Ça sera moins intimidant qu'avec un invité.

Elle hoche la tête, validant ma suggestion avant d'ajouter :

- Est-ce que... Ludovic reviendra ?

- Tu y tiens ?

- Je ne sais pas...

Elle réfléchit à ce qu'elle veut dire. Elle cherche ses mots, ouvre plusieurs fois la bouche puis se ravise.

- J'étais rassurée parce que tu étais là. Il est... beaucoup plus brutal que toi. Et je ne sais pas si c'est à cause de son âge mais il m'intimide beaucoup.

Elle fait une pause, certainement en train de se le remémorer. Il fait souvent cette effet là aux soumises. Avec sa silhouette imposante, du haut de ses 1,90 m, il est élancé mais musclé. Dans dix ans j'aimerais bien être aussi en forme que lui. S'il n'avait pas les tempes grisonnantes, on ne lui donnerait d'ailleurs certainement pas ses cinquante ans.

- J'ai vraiment l'impression d'être un objet avec lui, alors qu'avec toi j'ai plus l'impression d'être une femme.

C'est la deuxième fois qu'elle le voyait. A leur première rencontre, j'avais invité Ludovic à participer à notre séance à la seule condition qu'il se limite à sa bouche. C'est vrai qu'il ne l'avait pas ménagée mais elle avait fait preuve d'un entrain surprenant à le sucer, montrant qu'elle était réceptive à son style brutal. Il parle peu et s'adresse rarement directement à la soumise, surtout si ce n'est pas la sienne. Je comprend son sentiment d'être traitée comme un objet. C'est probablement ce qui l'excite d'ailleurs.

- Je ne peux pas nier qu'il m'excite quand il me domine... Mais pas autant que toi.

Ses lèvres s'étirent en un sourire timide en disant ça. Je relâche ma mâchoire, prenant conscience à l'instant que je serrais les dents. Soulagé.
C'est quoi mon problème ? Elle vient de kiffer se faire prendre en double pendant une séance que j'ai moi-même organisée. Et elle a semblé aimer le partenaire que je nous avais trouvé. Je devrais être content. Pourquoi je suis énervé ?

- Ça tombe bien, puisque c'est moi ton maître.

Le dire à voix haute m'apporte un réconfort bienvenue. Elle est à moi. A ma disposition. C'étaient ses propres mots. Que je brûle d'entendre de nouveau. Elle les connaît par cœur parce que je les lui fait répéter plusieurs fois. Je ne m'en lasse pas.

- Qu'est-ce que tu m'as dit la semaine dernière déjà, juste avant le "dresse-moi" ?

Elle rougit de nouveau mais répond obligeamment à ma demande.

- Ma priorité c'est de t'obéir et de te donner du plaisir. J'accepte d'être à ta disposition et de sucer, lécher, avaler ou embrasser bien docilement. Je..

- Arrête-toi c'est bon..

Je l'interrompt en levant une main en l'air et on se met tous les deux à rigoler.

- Sinon je vais recommencer à te baiser, là, tout de suite. Et on a tous les deux besoin d'une bonne douche. Allez, debout ma belle soumise.

Je suis serieux, je recommence déjà à bander. Elle me fait un effet de dingue. Je lui tend la main pour la relever et nous guide tous deux vers la salle de bain.

- Retourne-toi, je vais t'enlever ton collier.

Elle porte sa main à son cou, comme à regret.

- Je ne peux pas le garder ?

Ma queue est secouée d'un spasme d'excitation. Savoir que ma soumise réclame elle-même de conserver son collier, ça m'excite.

- Ne t'en fais pas c'est juste le temps de la douche. Je te le remets juste après.

Je défais les deux boucles et retire la bande de cuir avant de caresser sa nuque. Je lui enlève aussi les deux bracelets avant de les poser sur la vasque et de m'engouffrer dans la douche que j'allume. Une fois l'eau chaude, je me plonge dessous et invite ma soumise à me rejoindre.

- Viens là.

Elle m'obéit, comme à son habitude, se plaçant sous le jet d'eau en fermant les yeux. Putain qu'elle est belle ! Je prends le savon et entreprend de le lui passer soigneusement sur tout le corps. Je nettoie à regret mon sperme qui macule ses cuisses et le sillon de ses fesses. Mes mains sont caressantes, j'en profite pour la masser. Ses fesses sont colorées d'une délicieuse couleur rouge suite aux claques que je lui ai collées. Je fais attention à ne pas les irriter et remonte vers son dos que je contourne de mes deux mains pour savonner ses deux seins pleins et généreux. Je termine par savonner son cou et sa nuque pour effacer toute transpiration occasionnée par le contact du cuir sur sa peau. Se contact intime lui fait rouvrir les yeux.

- A ton tour.

Je lui tend le savon, lui intimant de me rendre la politesse. Elle ne se fait pas prier, répandant de la mousse partout où ses mains passent. Elle s'attarde d'abord sur mon dos et mes épaules avant de s'aventurer plus bas en massant mes fesses. Humm c'est bon... Ses mains font le tour de mes hanches pour se rejoindre sur ma queue où elles s'activent à deux pour la nettoyer consciencieusement. Je ne peux l'empêcher de se raidir sous les soins qu'elle lui apporte et ça ne lui échappe évidemment pas.
J'attrape ses poignets et la fait reculer jusqu'à ce que son dos bute contre la paroi de la douche. Je maintiens ses poignets au-dessus de sa tête d'une main, et je relève une de ses cuisses de l'autre. En la regardant dans les yeux, je presse ma queue contre sa fente et je la pénètre très lentement. Elle entrouve les lèvres pour laisser échapper une plainte de plaisir sans me lâcher des yeux.

Après des mois de séances intenses de domination, après la furie sexuelle du début de soirée, on fait l'amour. Pour la première fois. Ça change. C'est différent. Tout en coulissant langoureusement en elle, je pense que c'est pas ma came, j'en ferais pas une habitude, mais à cet instant... Putain ce que c'est bon !

BriceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant