épilogue 2

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Cela faisait presqu'un an que James Aubrey était parti d'Hawaii. Kathleen souffrait de son absence : elle ne savait pas qu'il était possible de tomber amoureuse si vite, mais après avoir eu une longue discussion avec sa mère, Sam lui avait expliqué qu'elle aussi avait eu un coup de foudre pour Steve des années auparavant et qu'elle avait aussi souffert de leur séparation quand elle était partie à Los Angeles.

- Tu verras, ça s'arrangera, lui avait promis sa mère.
- Il m'a promis qu'il reviendrait, maman.
- Tu sais, sortir avec un agent des forces de l'ordre m'a apprit une chose : il y a certaines périodes où leur travail leur prend énormément de temps. Peut-être que James a passé plusieurs semaines très intenses et qu'après, il a pensé que tu lui en voudrais de pas avoir pris de nouvelles. Les hommes sont compliqués, tu sais. Laisse-lui un peu de temps, ou si tu ne veux pas, demande à ton frère qu'il te trouve son numéro ou son adresse et fais-lui comprendre qu'il te manque.

Kathleen avait voulu laisser du temps à James mais il n'avait pas donné signe de vie, et elle s'était faite à l'idée qu'elle ne le reverrait pas, même s'il lui arrivait souvent d'en rêver la nuit.

Ce soir-là, elle avait définitivement oublié l'idée que James vienne la voir. Après une longue journée de travail, elle s'était installée devant la télé, avec de la nourriture chinoise et un pot de glace pour lui tenir compagnie. Son film venait de commencer quand on sonna à la porte. Elle ne voulut pas aller ouvrir, mais se dit que finalement, cela pouvait être important. Elle ouvrit la porte et n'en crut pas ses yeux. Devant elle se trouvait James Aubrey, le bel agent du FBI qui n'était pas sorti de ses pensées depuis un an, un an durant lequel elle avait attendu cette visite de tout son cœur. Les larmes commencèrent à dévaler ses joues, intarissables. Le jeune homme face à elle hésita, puis la prit dans ses bras. Il lui caressa le dos en silence, attendant patiemment qu'elle se calme. Après quelques minutes, elle recula légèrement et regarda l'homme qu'elle aimait.

- Avant que tu dises quoique ce soit, commença-t-il, je veux que tu saches que cette fois-ci, je ne repartirai pas. Quand je suis parti la première fois, je pensais que j'allais pouvoir vite revenir, mais j'ai été pris par le boulot. Quand j'ai enfin eu le temps, je me suis dit qu'une femme aussi belle et aussi intelligente que toi aurait retrouvé quelqu'un, mais je n'en pouvais plus de ne pas te voir alors j'ai décidé de venir.
- Tu as dit que tu ne repartirais pas cette fois...
- J'ai appelé ton frère il y a deux semaines et je lui ai tout expliqué, il m'a donné ton adresse mais il m'a dit qu'il me le ferait regretter si je te faisais souffrir une seconde fois. Il m'a proposé d'entrer dans son équipe et j'ai accepté.
- Mais... et le FBI ?
- Tu seras toujours plus importante que ma carrière, et j'ai compris qu'en restant au FBI il ne pourrait jamais rien avoir entre nous, ce que je trouvais insupportable. Je m'en veux de ne pas être revenu avant, Kathy, si tu savais à quel point je m'en veux, et je suis venu par ce que je sais que j'ai fait une énorme connerie en partant il y a un an. Je t'aime, Kathy, laisse-moi une chance s'il te plait...

La jeune femme ne pouvait prononcer un mot après les paroles de James. Elle posa ses mains sur ses joues, comme pour s'assurer qu'il était bien réel et que ce n'était pas qu'un songe, puis elle l'embrassa, lui faisant comprendre qu'elle lui pardonnait. Après un long baiser, elle le fit entrer chez elle et ferma la porte d'entrée. Il la serra contre lui et elle lui avoua, le plus sincèrement du monde, qu'elle l'aimait. Après ce tendre moment, ils s'installèrent dans le canapé, toujours blottis l'un contre l'autre. James remarqua la nourriture chinoise sur la table et dit :

- J'ai faim.

Kathy éclata de rire devant le regard enfantin de son compagnon.

- J'ai toujours faim, ajouta-t-il.
- Ça ne se voit pas quand on te regarde.
- Ce n'est pas parce que je travaille en costume que je ne cours pas après les suspects, et certains sont très endurants.
- Tu vas devoir dire adieu à ton costume pour travailler avec mon frère, tu penses que tu t'en sortiras ?
- Ça vaut le coup de faire des efforts, assura-t-il en la regardant dans les yeux.

thérapie par amour  Steve Mcgarrett Où les histoires vivent. Découvrez maintenant