Gabrielle
Mardi 03 Janvier
Je rentre chez moi. Et c'est seulement quand je referme la porte que j'entends le moteur résonner.
- Qui t'a déposé, demande mon père.
Je remarque sa tête dépasser du canapé. Il ne me regarde pas, un livre à la main, ses lunettes posées sur son nez. Mais je peux deviner son air inquisiteur.
- Le professeur Viretti.
Il se retourne à la réponse, en me voyant, il retire ses lunettes et je peux lire l'étonnement dans son regard.
- J'ai un tas d'interrogation.
Il m'analyse. Essayant sûrement de comprendre pourquoi je suis si débraillée, avec un pantalon qui ne m'appartient pas. Et les cheveux encore humides de transpiration.
- C'était pas un professeur de violon ?
- Apparemment, il a plusieurs cordes à son instrument, répliquai-je avec un petit sourire en coin. Lui volant sa réplique.
- Tu as appris quoi ?
- À boxer. J'ai un bon gauche apparemment.
- Les sports de combat, mais bien sûr, dit-il en se frappant la tête.
Sa réaction me fait rire. Et je vais lui embrasser rapidement la joue avant d'aller à la douche.
Je laisse mes muscles se détendre sous l'eau chaude. Ça me fait un bien fou de me sentir propre.
Je sors de la douche et la salle de bain est un hammam. Je passe ma main sur la glace et je m'observe. J'ai le teint cireux et des cernes creusent mes yeux. J'ouvre la pharmacie et prends la première boîte de Doliprane codéiné que je vois.
Je la regarde, j'ai l'impression qu'elle m'appelle. Mais je la range et sort de la salle de bain en peignoir.
En entrant dans ma chambre, je sens l'odeur de citrons et de cannelle de mon frère derrière moi. Je me retourne et il s'adosse à la porte.
- Papa m'a dit qu'il voulait t'inscrire à la kick.
Je hausse les yeux aux ciels en riant. On ne tarira pas son ambition.
- Il va encore être déçu, je rétorque en m'asseyant sur mon lit.
- Pourquoi cette soudaine idée ?
- J'ai, comme qui dirait, combattu de l'aristocratie ce soir.
Il hausse les sourcils, surpris et vient s'installer à mes côtés, se couchant sur le dos en travers de mon lit.
- Tu as frappé qui ?
Sa curiosité trépignante me fait rire, et je l'accompagne en m'allongeant aussi.
- Le professeur Viretti.
- Ton prof de violon ? Monsieur parfait ?
- Oui, monsieur parfait, je glousse à son surnom. Raphaël l'appel toujours comme ça. Il méprise un peu la manière de mon professeur d'être toujours âpreté. S'il l'avait vue aujourd'hui, il aurait sans doute révisé son jugement.
- Depuis quand il est prof de boxe ? Demande-t-il avec dédain.
- Aujourd'hui apparemment.
Il tourne son visage vers moi. Et ses yeux inquisiteurs s'ouvrent de plus en plus.
- Non mais je rêve, il te plait ?
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Contact
RomanceGabrielle a vécu des épreuves terribles. Eden a fait vivre des épreuves terribles. Tout est lié, tout a une raison. " - Ne pleure pas déjà mon ange, je t'ai promis que je ne te ferais pas pleurer. - J'ai espéré, vraiment, j'a...