CHAPITRE VINGT-HUIT : AFTER

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Eden
Jeudi 12 Janvier
23h42

Un bruit sec retentit contre la porte. Je me lève et ouvre. Je ne suis pas étonné de trouver celle que j'attendais. Je lui offre un sourire ravageur. Et elle fronce les sourcils.

- Qu'est-ce que tu me veux ? Crache-t-elle remplis de hargne.

Mon sourire s'élargit et je m'écarte pour la faire entrer.

- Si tu entrais ?
- Je n'ai pas envie de rentrer dans ce...elle ose un regard derrière moi. Mais qu'est-ce que c'est que ça ?

Ses yeux s'élargissent et elle pénètre dans la pièce ébahie. Elle pose son regard sur la baie vitrée. Puis la cuisine. Le sofa. Le lit. Les tableaux. Tous.

- Pourquoi tu m'as fait venir ici ? Et depuis quand tu es assez riche pour te payer un endroit pareil ?

Je ricane. Je suis sûr qu'elle n'aurait jamais osé me poser une telle question en temps normal.

- Puis faire ta soirée dans un hôtel pareil. Je te pensais pas aussi, elle cherche son mot. Superficiel, ajoute-t-elle en me prenant mon verre des mains.

Elle l'apporte à ses lèvres et boit une gorgée avant de grimacer.

- Cet hôtel appartient à Yelena. Voilà pourquoi on fait ça ici.

Elle est bouche bée. Je ne pense pas qu'elle imaginait que cet endroit pouvait appartenir à la famille. Bien que je ne considère pas tellement Yelena comme tel, même si elle est la mère de ma sœur.

- Tu as apporté ton cadeau ?

Elle me tend un paquet grossièrement emballé. Elle a au moins pensé à ça.

Je l'ouvre et découvre son présent. Mon estomac se retourne et j'ai un pincement au cœur quand je comprends.

- Tu as fait exprès ? Demandais-je avec plus de hargne que je ne voudrais.

Elle me toise, un air machiavélique accroché. Elle s'approche de moi en titubant légèrement.

- Oui, souffle-t-elle.

Elle joue avec moi, me provoque, me cherche. Et l'excitation grimpe. J'adore ça. J'adore qu'elle me tienne tête. J'adore qu'elle ait du répondant.

Elle apporte le verre à ses lèvres en ne me lâchant pas des yeux. À quoi elle joue ?

- Rends-moi ça, m'écriais-je en voulant récupérer mon verre.

Elle l'éloigne en ricanant et part s'installer sur le canapé.

- Fait comme chez toi.
- C'est toi qui m'a dit de venir.

Elle marque un point. Son air jovial change de d'habitude. Elle semble détendue, les effluves d'alcools doivent sûrement aider.

Puisque mademoiselle a décidé de m'amputer de mon verre, je m'en ressers un dans le minibar et m'installe sur le canapé à ses côtés.

- Ton cadeau te plaît ?

Je la lorgne, elle m'offre un air espiègle qui semble la satisfaire.

- À vrai dire, je ne joue plus.
- Le maestro a rendu les armes, s'écrit-elle faussement dramatique. Tu pourras t'en servir pour te pendre si jamais. J'ai pris des extra-solides. Ça devrait supporter ton ego surdimensionné.
- Je me confie à toi et voilà comment tu réagis, je rétorque, faussement vexer.

Elle paraît enfantine ainsi éprise de l'alcool. Tous ses inhibiteurs sont réduits à néant. Elle n'a plus aucun filtre. Et ses pensées atteignent directement ses lèvres. Je risque de prendre cher. Ce sera mérité dans tous les cas. Et je ne suis guère dans un meilleur état qu'elle.

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⏰ Dernière mise à jour : Aug 24 ⏰

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