Chapitre 10

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Bonjour, 

Vérifiez que vous bien lu le chapitre précédent, publié hier, avant de vous lancer sur de celui-ci. Bonne lecture 🥰

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 Je m'éveille en sursaut en entendant le bruissement discret de la porte qui s'ouvre.

— Sohan !

— Désolé, je ne voulais pas te réveiller, mais je ne peux plus me retenir...

Mon meilleur ami disparaît et je l'entends s'affairer dans la salle de bain à côté. Le cœur battant à tout rompre, je me rallonge en sentant mes membres trembler. J'ai senti jusque dans mes entrailles que j'allais me retrouver seul. Dans un sursaut de conscience, mon esprit a souhaité retenir Sohan avant même de réfléchir.

Je m'enfonce dans le coussin, écrasé par la fatigue. Après notre petite escapade à la plage avec Loris, nous sommes retournés nous coucher sans bruit. Si l'air marin est parvenu à apaiser mes derniers tourments, Loris m'a tenu éveillé quelques instants. C'est vrai que lui non plus ne vient pas d'une famille riche et, pourtant, il semble parfaitement intégré à tout ça.

Charles est vraiment incroyable.

La chaleur dans sa voix me trouble. À nouveau, les images ressurgissent, celles où des petits riens prennent tout à coup un autre sens : la façon dont Loris le regarde parfois, sa façon de le défendre, de prendre soin de lui.

Une étrange sensation parcourt mes veines. Tout à coup, je ne suis plus fatigué et mes lèvres s'étirent toutes seules dans un sourire lorsque je m'étire. Pour la première fois depuis que toute cette histoire a commencé, j'ai réellement envie d'essayer.

— Je suis vraiment désolé, s'excuse une nouvelle fois Sohan en se glissant dans la chambre.

— Non t'inquiète, je ne voulais pas t'engueuler, c'est sorti tout seul. Il est quelle heure ?

— Neuf heures deux. Je crois qu'ils sont déjà tous levés.

Je repousse la couverture et ouvre les volets. Quelques nuages blancs flottent dans le ciel, mais le soleil est à nouveau radieux. Les cris des mouettes et goélands glissent dans la chambre dès que la fenêtre coulisse.

En descendant l'escalier, l'odeur des pancakes fait gargouiller mon estomac. Diego est derrière les fourneaux, une spatule à la main. Loris et Charles sont attablés sur l'îlot central devant leurs assiettes entourées de confiture de fraises, pâte à tartiner, sucre en poudre et verres de jus d'orange. Assise sur le canapé, une tasse café fumante à la main, Constance nous accueille avec un sourire.

— Bonjour les garçons, bien dormi ?

Nous saluons tout le monde et je mens en assurant, comme Sohan, avoir bien dormi. Je jette un coup d'œil à Loris et celui-ci baisse les yeux sur son assiette en retenant un sourire. J'ai tout juste le temps de voir qu'il a mis ses lentilles bleu clair aujourd'hui, celles qui sont trop froides pour son visage.

— Vous avez faim ? s'enquiert Diego.

— Oui, merci.

Sohan s'assied sagement et je retiens un ricanement tandis que, dans ma tête, j'entends plutôt un « Ouais, grave » de sa part. Charles est déjà debout devant le placard pour nous sortir deux assiettes et deux verres.

— Thé ? Lait ? Café ? Jus d'orange ou multi-fruits ?

— Je veux bien du café, s'il te plaît.

Charles s'empresse de servir Sohan, avant de se tourner vers moi, la cafetière presque vide à la main. Mon regard se pose sur la bouteille de jus d'orange devant moi et je m'en empare sans réfléchir.

Une cuillère et demie de chocolat en poudreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant