Chapitre 16 - Zelda

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-Pourquoi moi ? murmura-t-il, et même sous cet épais plafond de béton je perçus la crainte et la douleur dans la voix de mon meilleur ami.

-Bah tiens, tu crois qu'on avait le choix ?! beugla Walburga, méprisante. Tu es le seul Serpentard ami proche de quelques de notre famille ! A qui d'autre crois-tu que nous pouvions le demander ?!

Quelques soupires répondirent au commentaire de la sorcière, dont le mien que je réprimai aussitôt : était-elle réellement la mère de Sirius ?! Je peinais à croire que leurs caractères puissent être si différents...

Le silence s'abattit soudainement. Là haut, plus un seul souffle. Je sentis la main d'Albus m'entourer le bras, le serrer avec force. Je déglutis : quel était cet étrange pressentiment qui me parcourait, comme un violent frisson ?

Un sifflement aigu vint s'ajouter au silence de plomb ; au plafond, des pas se firent entendre. L'inconnu s'avançait dans la pièce et rependait sur son sillage un silence terrifiant, néanmoins empli d'une crainte respectueuse.

-Que vois-je là... ? siffla le nouvel arrivant, et sa voix décomposa mon visage, n'y laissant qu'une terreur infinie ; était-ce... ?!

Orion tenta une approche délicate, presque timide :

-Maître, nous...

-Tais-toi ! le coupa l'intéressé. Encore une fois, vous avez failli à votre tâche ! Ne puis-je donc que faire les choses par moi même ?! Je vous avais demandé la fille, et vous me ramenez cette chose grasse et hideuse !

-Il s'agit là de l'ami de la fille, le contredit une nouvelle voix, forte mais quoique fourbe. Il va nous fournir des informations sur elle.

-Ah oui, vraiment ? sussura le Seigneur des Ténèbres, méprisant.

-Je n'ai pas encore dit oui, bredouilla Severus, et mon coeur se serra sous la peur qui faisait trembler sa voix.

-Notre cher Rogue ne semble pas vouloir accéder à votre requête, siffla Voldemort, comme à bout de patience.

Mais contrairement à la fois précédente, personne n'osa répondre à la parole du Mage Noir.

-Je vais m'en charger, alors... soupira-t-il.

Il sembla faire quelques pas avant que les bruits ne se stoppent subitement.

-Te crois-tu réellement courageux, là bailloné à vouloir sauver ta petite amie ? souffla Voldemort d'une voix que je peinai à entendre. Ils ne sont même pas venu te chercher. Sont-ils réellement tes amis ? Tu seras bien mieux ici, crois-moi... ta vraie famille, c'est nous ! Que faire avec des imbéciles dans leur genre ? Elle t'a laissé... tout comme la précédente, d'ailleurs. Elles ne t'aiment pas, elles ne t'ont jamais aimé. Elles n'auraient pas hésité à te trahir, à ta place...

-Comment est-ce qu'il sait tout ça ? murmurai-je, horrifiée.

-Il est Legilimens, me répondit Dumbledore d'une voix si basse que je dus me pencher vers lui pour percer ses paroles.

Je me redressai, le coeur battant. Si l'espoir tentai en vain de se frayer un chemin jusqu'à moi, c'en était presque peine perdue. Le discours du Seigneur des Ténèbres était bien trop convainquant...

Je déglutis, et les secondes suivantes semblèrent tomber lentement, comme des années. Pourquoi mettait-il tant de temps à répondre ?! J'avais confiance en lui. Ne le savait-il pas ?

-C'est... commença Severus d'une voix où perçait la culpabilité. C'est d'accord. J'accepte de rejoindre vos rangs.

Espoir °Tome 2°Où les histoires vivent. Découvrez maintenant