Chapitre 17 - Zelda

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Severus, non !

Pourquoi... ?!

Ma bouche s'ouvrit, et un hurlement silencieux s'en échappa. Ainsi il approuvait les paroles de Lord Voldemort ?! Comment pouvait-il nous trahir ainsi ?!

Il fallait agir. Je me devais de signifier ma présence, quitte à y laisser ma vie.

-Severus ! hurlai-je, poussant sur mes jambes pour propulser ma voix à travers les échos de la pièce.

-Tais toi ! me siffla Albus, les yeux écarquillés.

-Fous moi la paix ! poursuivis-je sans baisser le ton. SEVERUS !

Un crac retentissant fit trembler l'air et, dans un nuage épais de fumée âcre se matérialisa la silhouette fantomatique du Seigneur des Ténèbres.

-Eh bien, un simple otage aurait suffit finalement, pouffa-t-il, tel un serpent a la langue bien fourchue.

Puis, ses yeux rouges remontèrent et croisèrent ceux de Dumbledore. Son sourire fondu aussi vite qu'il était apparu et il siffla :

-Que fais-tu ici, vieil homme ?!

-Zelda ne t'appartient pas, Voldemort, rétorqua l'intéressé tout en me plaçant derrière lui.

Mais les traits du Mage Noir se froncèrent, comme ses sourcils auraient dû s'arquer s'il lui en restait.

-Zelda... ? N'était-ce dont pas Shaara ?

Cette fois-ci, Albus ne sembla pas vouloir lui répondre. Il tira sa baguette d'un coup sec et se prépara à parer une quelconque attaque, la mine grave.

-Gellert m'avait dit Shaara, pourtant, susurra Voldemort.

-Grindelwald l'a abandonnée, contra le directeur de Poudlard. Elle n'avait aucune raison de conserver le nom qu'il lui avait donné.

-Que tu es sentimental, Albus.

Il leva brusquement les bras, dévoilant une peau blanchâtre pratiquement transparente. Ses longs doigts squelettiques tirèrent une baguette noire d'une poche : un combat allait-il réellement avoir lieu ici même ?!

Tout ceci était de ma faute. Pourquoi avais-je hurlé ? Pourquoi seulement avais-je tenu a venir, sans même daigner prévenir Sirius ?!

-Avada Kedavra ! rugit Voldemort, et un lourd poids me percuta les côtes.

J'écarquillai les yeux, le souffle coupé, puissamment éjectée en arrière. Le monde tangua de même que mon esprit se noirci ; je roulai alors au sol, étouffant un râle rauque. La douleur me paralysait, m'empêchait de faire le moindre mouvement. Des éclats lumineux me parvinrent, flous, et je vis Albus se dresser devant moi.

Je me redressai, déterminée à lui porter secours. Je ne permettrai pas qu'il meure. Non, il ne devait pas laisser sa vie pour moi.

Tandis que les larmes me montaient aux yeux a la simple pensée de la dépouille du directeur, ce dernier bifurqua dans ma direction et fit tourner sèchement sa baguette devant mon nez ahuri.

Je voulus protester, me relever, mais mes paupières se faisaient lourdes. Que m'avait fait Dumbledore ?! J'entendis des explosions, l'hurlement rauque de flammes.

Et soudain, ma tête percuta a nouveau le sol et le noir se fit.

Espoir °Tome 2°Où les histoires vivent. Découvrez maintenant