Chapitre 27 - Zelda

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Le frisson qui secoua l'assemblée me fit soudainement douter de mon affirmation ; cependant je gardai une mine dure, déterminée.

-Vraiment ? susurra le Mage Noir, presque amusé de la situation. Tu ne te serais pas inventé un nom stupide pour renier tes véritables origines, par hasard ?

Je refermai la bouche, les dents serrées. Il avait gardé sa main sous mon menton, et celle-ci forçait sur ma nuque pour me relever le visage de force.

-Comme tu es stupide, ricana-t-il, méprisant. Ne vois-tu pas que tu es paralysée par la peur ? Qu'elle te consume, te détruit ? Elle se nourrit de ta magie pour mieux la décupler... Je la sens ; elle est aussi puissante que celle de tous mes Mangemorts lorsque j'en abat un. Tu es tétanisée, horrifiée par la peur... Tu es lâche, tu te mens à toi même, stupide monstre. Et tu auras beau le nier, tu es la fille et unique descendante de notre ami Grindelwald. Rien ne pourra changer ça...

Il eut un rire sarcastique devant ma mine dévastée. Disait-il vrai ? Qui étais-je donc réellement ? Moi même ne le savais pas. Mon coeur se serra et je serrai les dents pour contenir les larmes. Ca n'était vraiment pas le moment de pleurer.

-Tu es faible, proféra-t-il.

Il poussa soudainement sur ma mâchoire et me projeta violement à terre. J'heurtai brutalement le marbre sombre, le souffle haché, et Voldemort poursuivit, sa langue claquant comme un fouet :

-Et vous, vous n'êtes que des bons à rien ! hurla-t-il au visage d'Orion et Walburga, sa baguette pointée sur leur poitrine comprimée de peur.

Mon coeur s'affola : il n'allait tout de même pas les tuer ?! Bien que j'éprouvai pour eux une haine certaine, ils demeuraient les parents de Sirius et je ne pouvais permettre qu'ils meurent par ma faute.

-Maître, feignit une voix à table, une grimace horrifiée au visage.

-Tais toi, Pollux ! le coupa l'intéressé, une grimace enragée au visage.

Il se recroquevilla sur lui-même, apeuré, et je vis ses yeux luire d'une douleur certaine. A ses côtés, une femme âgée lui attrapa le bras pour le garder bien assis.

-Reste calme où il va vraiment tuer notre fille, cracha-t-elle entre ses dents, les yeux rivés sur la baguette du Mage Noir pointée sur Walburga.

Mon coeur manqua un battement : étaient-ils réellement les grands-parents de Sirius ?!

-Irma dit vrai, railla Voldemort avant de se détourner de ses proies. Je vais finir par m'énerver...

Il eut un rire terrifiant, et ses mains blafardes se crispèrent sur le rebord de la table. Je demeurai quant à moi étendue au sol, littéralement paniquée. La situation m'échappait totalement.

Pourq...

-AVADA KEDAVRA !

Je lâchai un hurlement et me plaquai par terre, un instant aveuglée par l'éclair de lumière verte qui balaya la pièce.

Les secondes se tassèrent, lentes, douloureuses, et un sanglot me parvint.

J'entendis alors un lourd choc au sol, comme au ralentit, et son écho vint percuter chaque parcelle de mon corps.

Quelqu'un était mort.

Par ma faute.

Espoir °Tome 2°Où les histoires vivent. Découvrez maintenant