Chapitre 5 - Zelda

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Les recherches se poursuivirent, lentes et pénibles. Mais nous ne trouvâmes aucune autre trace de Severus ni des Maraudeurs.

Je tombai assise sur un banc aussi brisé que mon cœur actuellement. Je serrais sur ma poitrine la veste de Severus, que j'avais enfilée. Dumbledore s'en était allé quelques minutes plus tôt pour se rendre au Ministère de la Magie, dans lequel il préviendrait les Aurores et le Ministre de l'attaque qui venait d'avoir lieu.

J'étais désespérée.
Où avaient ils pu donc passer ?! On ne disparaissait pas de cette manière ! Je revis sa mine dépitée au milieu des danseurs, ma main tendue vainement vers lui. Il n'avait pas eu l'air d'apprécier mon départ...

Je bondis brusquement sur mes pieds, l'étincelle jaillissant dans mon esprit. Était-ce possible qu'ils m'ait suivi ? Entraînant les autres avec lui, ainsi que Severus... ?

Je détalai hors de la grande salle, mes pieds dérapant dans la boue et les cendres. Tandis que je glissai sur la colline, le cœur battant et les yeux écarquillés, la forêt m'engloutit et je sautai habilement par dessus une racine. La pluie s'y mêla et bientôt, mes cheveux furent aussi mouillés que si j'avais plongé dans le lac.

Les feuilles mortent avalaient mes chaussures, tordaient mes chevilles appuyées sur les talons. Pressée, je finis par retirer mes chaussures, laissant mes pieds nus prendre appui sur le tapis brunâtre.

Malgré toutes mes forces envoyées dans mes jambes, pour m'élancer toujours plus loin, j'avais l'horrible sentiment que j'arriverais trop tard. Qu'ils seraient morts et blafards à l'orée de la forêt, leur regard à jamais éteind. Je repoussai les larmes et sautai une nouvelle racine, accélérant davantage, si c'était encore possible.

La lumière perça soudain au travers des arbres. L'espoir guida mes derniers pas à l'aveugle, mes yeux étant occupés à chercher ceux que j'accourai sauver.

Je dérapai brutalement au découvert de la pinède et me rattrapai maladroitement. Là se tenaient quatre silhouettes, hors d'haleine. Lily, James, Remus et Sirius, tous aussi tâchés de sang que trempés.

Il est vivant, m'étouffai-je intérieurement, si heureuse de voir que son cœur battait encore.

Une fraction de seconde s'écoula et je bondis, glissant sur l'herbe mouillée. Je me jetai aux bras de Sirius pour attraper son visage de mes mains, avant de plaquer férocement mes lèvres sur les siennes.

Espoir °Tome 2°Où les histoires vivent. Découvrez maintenant