Échec et mat !

CHAPITRE 17 : Une cupidité extrême

MAMA SATOU KA 🎤

Je perds mon souffle à force de courir comme une malade. Ce chemin est inconnu pour moi. La route est déserte et sablonneuse mais je sens que je dois continuer.

Quelque chose me dit qu'il y a un trésor caché au bout du chemin.

Là comme par magie, je me retrouve au fond de cette route avec deux nouveaux chemins à droite et à gauche. C'est un dilemme pour moi.

Maintenant, lequel de ces deux chemins dois-je emprunter pour parvenir à ce fameux trésor ?

Soudainement, j'aperçois un vieil homme avec une canne venir vers moi. Son regard est étincellent. Sa démarche est tellement lente qu'on pourrait la comparer à celle de l'escargot.

Ce vieux je le reconnais très bien. Mais je ne sais plus où. Ma mémoire me joue parfois des tours.

Ahhh il est enfin arrivé devant moi. Qu'est-ce qu'il veut me faire part ?

__ J'étais apparu dans un de tes rêves il y a quelques temps dans un marché plus précisément pour te parler d'une décision. Ahhh Satou, cette décision est enfin arrivée. Oui tu dois prendre le bon chemin c'est-à-dire prendre la bonne décision, déclare le vieil homme avec une douceur extrême.

Oui je le reconnais enfin. C'est le même vieil homme qui m'est apparu dans un rêve avant mon mariage. Il faut que j'en sache plus sur cette soi-disant décision dont il parle à chaque fois.

__ Excusez-moi le vieux mais vous parlez de quelle décision et puis comment puis-je reconnaître la bonne décision à prendre ? Aussi je veux savoir qui êtes-vous exactement, dis-je en appuyant sur mes mots.

Il sourit sereinement et me regarde les yeux dans les yeux.

__ Doucement, doucement ma petite Satou, tu sauras la nature de cette décision à temps. Et le moment venu, tu devras écouter ton cœur et pas le diable. À vrai dire, je suis ton ange gardien Satou, ajoute-t-il avec sagesse.

Au même moment, il a disparu sans que je ne puisse en savoir plus. Je vois une lumière en forme de porte devant moi.

En voulant traverser cette porte lumineuse, j'ai sursauté et je me suis réveillée sur un lit.

C'était encore un rêve et cette fois-ci un rêve un peu plus clair. Ma tête et mon corps me font mal.

Et aujourd'hui, il y a aussi une douleur inconnue qui me fait plus mal et c'est au niveau de mon bas-ventre.

Je me retourne pour regarder Madi qui est toujours endormi.

Mes souvenirs me reviennent. Hier nuit, on l'a fait. Oui je me suis donnée à Madi et ça volontairement.

En repensant à tout ce qui s'est passé hier avec Kader, mes larmes coulent et je ressens un grand mal être.

__ Satou ? Tu pleures ? Mais qu'est-ce qu'il y a ? Non, non ne me dis pas que tu regrettes déjà ce qu'on a fait hier soir. Je ne voulais pas te causer du tort mais tu as tellement insisté pour qu'on le fasse, exprime Madi en se préoccupant de mon état d'âme.

Rapidement, j'essuie mes larmes pour me retourner vers lui et lui relever le menton.

__ Ne te culpabilise surtout pas Madi car c'est moi qui l'ai voulu. Hier soir, je me sentais trop mal et j'avais besoin de ça pour me sentir vivante et aimée. Il fallait que je me sente désirée. De mon côté, je ne regrette rien Madi et sache que c'était merveilleux. Tu m'as comblée de bonheur. Madi Bassène, je t'aime de toute mon âme et ça j'en suis sûre maintenant, lui dis-je sincèrement.

__ Moi aussi je t'aime. Je suis tellement content et fier de toi. Désormais, je ferai tout pour te rendre heureuse car tu m'as donnée ce que tu avais de plus cher en toi ta virginité. Maintenant, tu sais ce qu'on va faire. Tu vas te lever, prendre un bon bain, bien manger et venir avec moi. Je vais t'amener chez ta mère. Il faut que tu lui expliques la situation, ajoute Madi avec un large sourire.