Panic

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« L'un des aspects les plus étranges de la vie est qu'elle continue à tracer sa route, sans se soucier de ce qui peut vous arriver, sans se soucier que votre monde à vous - votre petite sphère taillée dans la grande- subisse de transformations, des déformations, voir qu'il soit entrain d'exploser. Un jour, vous avez des parents, et le lendemain, vous êtes orphelin. Un jour, vous avez des repères, une voie. Le lendemain, vous êtes perdus. Et malgré tout, le soleil continue à se lever, les nuages à s'amonceler et à passer dans le ciel, les gens à faire leurs courses, les chasses d'eau à se vider et se remplir, et les stores à monter et à descendre. Ainsi, vous comprenez que, pour l'essentiel, la vie, la mécanique implacable de l'existence, ne vous concerne pas. Elle ne vous concerne pas une seule seconde. Elle poursuivra sur sa lancée, bien après que vus aurez sauté dans le vide. Bien après que vous serez morts. »

Lauren Oliver- Delirium

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No one feels the pain i have inside, looking to this word through my eyes i'm sad, so sad...

Je suivais le chemin de l'avion par internet depuis déjà deux heures quand mon père cria pour que je lui ramène une bassine pour qu'il vomisse. J'ai fait le plus vite que j'ai pu. C'est tellement épouvantable, je le voyais, je l'entendais souffrir, je pouvais même sentir ce mal qui le consume, le fait de vouloir vomir et de n'avoir rien à vomir est l'un des pres des maux. On sent comme si nos intestins allaient s'enlever de notre ventre...

Je suis resté avec lui jusqu'à ce qu'il reprenne ses esprit et que ça lui passe, je ne voulais pas dire aux autres et les paniquer. L'infirmière lui a mis du sérum et il s'est remis pour se reposer au lit.

Je me suis remise sur mon écran et ma grande surprise je ne retrouvais aucune trace pour l'avion de Dave. J'ai beau réinitialiser le serveur mais rien n'y fait, c'est comme s'il avait disparu. Non ça ne pouvait pas être le cas, j'ai redémarré mon PC. J'ai cherché sur la tablette et le téléphone mais rien. J'ai réessayé sur Pc, il s'était volatilisé. Il ne pouvait pas être arrivé, je ne me suis absenté qu'une demi-heure et ils étaient loin d'arriver. Il n'y aurait pas eu d'escales car ils étaient sur l'atlantique. Non, je commençais à paniquer.

J'ai cherché le numéro de Turkish Airways le plus rapidement que j'ai pu tout en tremblant et réécrivant la recherche sur Google plus de dix fois. En trouvant le numéro, j'ai vite fait de le taper pour appeler. Ça a sonné plusieurs fois mais ils n'ont pas répondus. J'ai réessayé cinq fois alors ils ont décroché au sixième appel.

- Allo, bonjour, vous êtes bien chez Turkish Airways que puis-je faire pour vous ?

- Allo, j....je....le v.... le

- Oui madame

- Le vol B1**** d'aujourd'hui, je n'arrive pas à le retrouver, que s'est-il passé ?

- Madame calmez-vous, désolé, je ne suis autorisé à dire quoique ce soit, ce sont des informations confidentielles

- Confidentielles vous dîtes ! Mon homme et là-dedans et je n'arrive pas à le joindre, que voulez-vous que je fasse, mettez-vous à ma place, dis-je en commençant à m'énerver

- Je suis désol..

- Je m'en fou de votre désolation, dis-je en lui coupant la parole, passez moi votre encadreur

- Mais je ne peux pas

- Je m'en fou, vous me le passez ou je vais venir là-bas en personne, criais-je à bout de nerfs

- Bonjour madame, calmez-vous s'il vous plait

- Expliquez-moi ou est pssé cet avion, je l'ai perdu de vue

Where are you!Où les histoires vivent. Découvrez maintenant