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- dur hein, ton daron il t'a envoyé au pays parce que ta caillassé les keufs. *rire*

Amadou- il m'a prévenu... 1 garde à vue et je vais au bled.

De Paris à Abidjan, putain.

- on fait un foot ?

Amadou- vas y que je te fume.

J'ai pris la balle et j'ai couru avec, petit ou pas, je le laisserais pas gagner.

J'ai continué le foot avec les petits, en vrai on s'amusait trop, c'était trop dar mais je devais retourner en France.

(...)

Ici, je pouvais pas fumer devant ma famille parce qu'ils parleraient trop. Mon père il sait que je fume mais il y prête pas beaucoup attention.

Ce que j'aimais bien avec cette maison c'est que j'avais mon coin à moi, mon coin tout en haut à l'étage où je me cache depuis petit. Quand je voulais lui échapper, c'est ici que je venais.

C'est comme une sorte de grenier à l'étage où personne n'y va et c'est isolé et sombre, c'est vraiment tranquille. Je peux fumer mes petites clopes tranquillement, à l'abris.

Il y a en face de moi une fenêtre qui s'ouvre et qui donne sur le toit. Personne ne va dans cette pièce, parce qu'elle est justement sombre.

Mais j'aime bien, la tranquillité de cette pièce est inégalable. Être en hauteur et avoir vu sur le toit, j'ai juste à ouvrir la be vitrée pour aérer.

J'ai posé mon regard sur le fond de cette pièce, les souvenirs...

Flash-back...

J'étais qu'un pauvre garçon de 10 ans mais avec les séquelles d'un homme de 50 ans.

J'avais perdu toute confiance en moi et je ne me rendais pas compte de ma valeur.

Je l'écoutais et à l'écouter, j'étais qu'une erreur.

Un enfant de 10 ans est naïf, un enfant de 10 croit en ce qu'on lui dit. C'est parfois nocif.

Alors je me référais ici, dans mon endroit. La où je me sentais moi, la où j'ai pu découvrir ce qui a fait que aujourd'hui, je suis ce Hamza la.

J'ai levé mes yeux et j'ai regardé ce poster qui était accroché sur le mur. Mendy, un boxeur. Je sais pas ce que ce poster foutait ici, mais il était là. Il devait sûrement appartenir à mon père.

Je me suis placé devant ce poster, il avait les mains en positions de combat. J'ai essayé de me placer comme lui et d'imiter sa positon. A ma droite, il y avait un miroir. Je regardais le poster, et puis je me regardais dans une position semblable à la sienne. J'ai souris, après longtemps sans que ça me soit arrivé, j'ai souris.

Hamza boxeur, ça m'allait bien.

J'ai commencé à m'entraîner à donner des coups, ça faisait du bien. C'était un bon moyen d'extérioriser sa haine.

??- petit !

J'ai sursauté en voyant mon père arriver dans cette pièce.

Ayah : « combattre pour abattre » Où les histoires vivent. Découvrez maintenant