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C'est la fin d'une belle histoire, Tessa et Faysal. La fin de deux histoires, l'histoire de Tessa et Faysal, et l'histoire de Tessa. Elle repose maintenant en paix, loin de moi et plus jamais je ne la reverrais, plus jamais je serais capable d'aimer.

Je t'aimais, Tessa...

Pdv Ayah

1 mois plus tard...

1 mois d'enfer, 1 mois que je devenais folle. 1 mois que je n'avais pas vu le monde extérieur, 1 mois que je n'avais pas rigolé, 1 mois que je n'avais pas parlé avec un proche.

J'ai vécu le pire mois de ma vie, le pire. On c'est disputé fortement parce que j'avais insisté pour qu'il me laisse aller à l'enterrement de Tessa mais il a refusé et il a fini comme vous vous en doutez par me frapper.

Durant ce mois, il a refusé que je sortes, il m'enfermait ici et si j'étais pas contente, avant d'aller travailler il coupait l'électricité ce qui fait que je restais seule, sans téléphone, dans le noir. Mes proches doivent tellement m'en vouloir...

1 mois que je n'avais pas eu de nouvelles de mon fils, chaque jour qui passait je lui écrivais une lettre. Chaque heures, chaque minutes, chaque secondes je pensais à lui.

Je devenais folle, mais folle dans le vrai sens. Imaginez vous ne pas voir ou même parler avec un de vos proches durant 1 mois, passer des journées enfermée dans le noir à attendre que votre pire cauchemar revienne, vivre avec la mort d'une proche sans pouvoir rentrer en contact avec quelqu'un, ne pas voir votre fils, votre bébé, votre âme.

Il se plaignait que j'étais pas assez moi et que j'avais l'air triste alors il me frappait. Lui et moi, c'était vraiment pire que tout, je pleurais, il me frappait. Il allait travailler, je souffrais.

Je vous mens pas que vivre ici devenait tellement trop que j'ai tenté de faire une tentative, oui j'ai voulu. J'ai sorti pleins de médicaments que j'ai tous mis dans ma main et j'allais les avaler quand j'ai repensé à son sourire, je ne pouvais pas lui faire ça.

Et aussi... bien évidemment l'absence de Hamza me faisait terriblement mal. Imaginez vous être loin de celui que vous aimez et proche de celui que vous détestez. Ne pas avoir de nouvelles de lui, rien.

- Tu vas y arriver Ayah, tu vas y arriver.

Je me regardais dans le miroir, je me dégoûtais. Je ressemblais à rien. J'avais des cernes, les cheveux en l'air. Parler avec personne me rendait folle. Je ne sais même pas si j'aurais la force de le tuer...

Puis je me souvenais des mots de Hamza, les derniers qu'il m'avait adressés. « Combattre pour abattre ». Je devais le faire, je devais continuer le combat, lui n'avait jamais arrêté le combat, jusqu'à la victoire.

Keraïm- AYAH JE SUIS LÀ !

J'ai soufflé devant le miroir.

- *chuchote* oh nan putain...

Mon cœur c'est resserré.

Keraïm- VIENT, IL FAUT QUE JE TE PARLE !

Je me suis mouillé le visage et j'ai avancé jusqu'au salon.

Ayah : « combattre pour abattre » Où les histoires vivent. Découvrez maintenant