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- il s'appelle comment ?!

Lui- il s'appelle Yassir.

Yassir, ça me disait un truc.

- Yassir comment ?

Lui- Yassir Bennali.

- Donne moi son adresse.

Il a sorti un petit papier toujours en tremblant et a commencé à écrire l'adresse puis m'a tendu le papier.

J'ai pris le papier de force et je lui ai lancé un regard noir.

- qu'est-ce que tu connais sur lui ? *sec*

Lui- hein ?

Je lui ai donné un violent coup de tête, il a laissé échapper un cri de douleur avant de se tenir son nez qui saignait.

- JE PARLE FRANÇAIS ?!

Lui- arrhhh... pardon... je...je sais rien sur lui. A part que tout les garages en ont marre de lui parce qu'il vend plus que nous et que... arhhh... qu'on a pas trop d'informations sur ce Yassir...

- ok.

Je lui ai donné une grosse gifle, me demandez pas pourquoi, je sais pas j'avais envie. Il a lâché un cri avant de se tenir la joue choqué.

Je lui ai adressé un dernier signe de tête avant de me rendre direction l'adresse qu'il m'a donné.

Étrangement, le nom Yassir me rappelait beaucoup quelques choses mais à part ça, je n'en avais aucune idée. Dans tout les cas Yassir, je te trouverais.

Pdv Faysal

Moi ? J'étais mort. Je ne me sentais plus moi même. Je me sentais même plus vivant. Avant je cherchais tout mes camarades de prison, je les faisais tous chier et aujourd'hui, c'est eux qui cherchent après moi, tous s'inquiètent pour moi.

Ils me demandaient sans cesses comment j'allais et pour ça je leurs en suis reconnaissant, c'est la vraie solidarité.

J'étais mort de l'intérieur, je ressentais rien, je me nourrissais pas et pour libérer ma haine, compenser tout ça je me la tuais au sport. Hamza m'avait envoyé un message pour me dire qu'il s'occupait de tout, message auquel je n'avais même pas répondu, ce qui est fait est fait.

Je comprenais pas, j'avais la haine contre moi de ne pas être resté auprès d'elle, la haine contre le monde, j'en voulais à quiconque m'adressait la parole. J'étais mal, d'un mal qu'on ne peut imaginer. Le genre de mal où tu en viens à te demander « à quoi ça sert que je vives ? », je pensais que c'était une phrase de salope pourtant.

Heureusement que aujourd'hui j'avais la visite du seul qui ne m'avait jamais lâché, le seul qui prenait chaque jour, chaque heure et même chaque minute de mes nouvelles, celui qui venait chaque parloir me voir, celui que j'aimais comme mon frère, Yassir.

Je me suis levé avec le peu de motivation que j'avais et le regard vide, je me suis avancé jusqu'à la salle de parloir. Je suis rentré dans l'espèce de cabine, j'avais les yeux rouges à cause des larmes, je vous le cacherais pas, le regard vide qui ne montrait rien, à part une profonde tristesse.

Ayah : « combattre pour abattre » Où les histoires vivent. Découvrez maintenant