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- Je suis désolée... *voix brisée*

C'est les seuls mots qui sont sortis de ma bouche.

??- maman...

Mon fils, Ibrahim était là, devant moi. Il m'avait sauvé et il avait tué Keraïm.

Je me suis toujours jurée d'être là pour lui mais cette fois-ci, c'est lui qui avait été la pour moi.

Je m'étais dis que je ne pleurerais plus mais à la vue de mon fils, je n'ai pas eu d'autres choix que de fondre en larmes, alors j'ai pleuré le serrant de toutes mes forces dans mes bras.

Mon fils était là, devant moi et il allait bien. Après tout ce temps où je l'avais pas vu. Trop de questions me venaient en tête mais je me suis d'abord reculée de lui et j'ai vu qu'il me souriait faiblement.

J'ai observé chacun de ses traits du visage, il était tellement beau ! Mon fils, celui que j'aime le plus au monde était là.

Je sentais son odeur près de moi et c'était le meilleur sentiment du monde. Comment j'avais pu tenir autant de temps sans lui ? J'étais enfin une femme comblée. Sans mon fils, je n'étais moi qu'à 50% et la, j'avais l'impression d'avoir été réanimée, de revivre.

Soudain, je me suis détachée de lui et je me suis relevée, après avoir réalisé ce qu'il se passait actuellement. Je voulais plus le lâcher alors j'ai tenu sa main fermement dans la mienne.

J'ai regardé les deux corps par terre, j'espérais juste que Hamza allait bien.

Je me suis abaissée jusqu'à mon fils.

- Je t'aime, je t'aime je t'aime ! Je ne sais pas ce que tu fais ici, mais là il faut que j'agisse. Tu es tout seul ?

Il a hoché la tête positivement.

De base je me serais inquiétée mais avec Hamza qui était en train de mourir, je n'avais même pas le temps de prêter attention à ce détail. Au moins, il allait bien.

Je lui ai caressé la joue.

- va dans la chambre tout au fond, repose toi et je reviendrais te chercher.

Il s'est mit à courir direction la chambre et il a refermé la porte. Une fois que j'ai vu qu'il avait bien refermé la porte, je me suis effondrée en pleure au dessus du corps de Hamza.

Je me suis ressaisie et j'ai attrapé son téléphone dans sa poche, j'ai fais « numéro d'urgence » et en pleure, j'ai appelé les urgences en leur donnant l'adresse que je n'avais pas exactement.

Ensuite, je me suis assise contre le mur et j'ai pris la main de Hamza, je pleurais très fort parce que je ne savais même pas si il était encore avec moi.

Je ne voulais plus lâcher sa main, j'avais essayé de prononcer son prénom mais ses yeux restaient bien fermés.

- Hamza... je suis désolée...

J'ai attendu dans le silence, et surtout dans la souffrance. Il faisait noir, il y avait le corps de Keraïm mais personne ne le calculait et pas loin, le corps de Hamza avec sa main dans la mienne.

Ayah : « combattre pour abattre » Où les histoires vivent. Découvrez maintenant