50 (fin)

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Hamza m'a serré d'avantages la main, comme si il cherchait mon soutien.

Elle- *pleure* je suis désolée Hamza, il est parti... *doucement* il est parti...

J'ai directement tourné ma tête vers Hamza, je l'ai regardé avec peine ne savant comment réagir mais j'ai vu qu'il avait l'air indifférent. Il avait le visage fermé et il avait l'air dans ses pensées.

La fille est repartie, on pouvait entendre ses pleures se dissipant dans les couloirs. J'ai pris Hamza dans mes bras, il m'a à peine serré en retour. Je crois qu'il réalisait à peine.

- vient, on va s'asseoir.

Je lui ai pris la main et on est parti s'asseoir par terre, contre le mur face à une grande place au centre de l'enceinte des bâtiments de sa famille.

- Je suis désolée pour toi Hamza...

Il a levé sa main de sorte à dire « c'est bon ». Il ne pleurait pas.

Hamza- j'ai perdu mon père, j'ai tout perdu.

Je lui ai serré plus fort la main.

Hamza- mais n'en parlons plus, c'est la vie. Des gens naissent, d'autres décèdent et c'était son heure. Je peux que remercier Dieu parce qu'il aurait du mourir il y a bien longtemps avec sa maladie, mais au moins il a eu le temps de te voir et rien que pour ça, je pourrais jamais te remplacer.

Il avait le regard vide, il fixait un point inconnu devant nous tandis que je le regardais attentivement.

- C'est vrai...

Hamza- Je le savais, c'est pour ça que je suis même pas choqué. Je le savais avant de venir ici alors c'est pour ça que je t'ai vite ramené ici.

Oh mon Dieu, imaginez si j'avais refusé de le suivre ?

Hamza- hier j'ai eu le temps de parler avec lui, il m'a dit pleins de choses que je n'oublierais pas. Des choses sur Aïssa, Youssuf et d'autres sur moi, sur ce que je devais devenir. Il m'a rassuré et on le savait tous, qu'il allait partir.

- mais... et Youssuf ?...

Hamza- il est là. Quand je l'ai vu hier j'ai senti que c'était la fin alors je l'ai fais venir. Je ne sais même pas si il a eu le temps de le voir.

- J'espère...

Hamza- C'est la vie. C'est vrai que c'est bizarre de me dire que ça y est, il est parti. J'ai officiellement plus de parents. Mais je garde quand même que des bons souvenirs avec lui. Même si il a toujours été malade, il m'a toujours aidé. C'est lui qui m'a défendu quand il y a eu l'accident avec ma mère, c'est lui qui m'a aidé à fuir avec mon petit frère. Il me faisait confiance et m'a toujours fait confiance. C'est un grand homme mon père.

- J'en doute pas.

Hamza- je vais aller avec les autres, histoire de les réconforter.

- Hamza ?

Il a tourné son regard vers moi et légèrement sa tête. J'ai pu voir son regard vide.

Le pauvre, perdre son père c'est perdre ses repères. Je ne sais pas comment j'aurais fais à sa place moi...

D'ailleurs ça me rappelle qu'il faut que j'appelle le miens.

Ayah : « combattre pour abattre » Où les histoires vivent. Découvrez maintenant