SKYLOR

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J'étais paralysée face à ce qu'elle venait de me dire, comment c'est possible de souhaiter une telle chose a sa fille. Je ne sais même pas comment j'ai réussi à me connecter à la réalité, je pense réellement que sans Aly, je n'aurais jamais su bouger. J'étais passée dans un état second, une déréalisation de plus. La déréalisation est devenue habituelle depuis 1 an, sous contrôle ou non, elle est souvent présente, elle m'aide à ne plus ressentir la douleur. Mais cette déréalisation était bien plus forte, je ne ressentais même plus mon corps, chaque partie de moi avait disparue de ma conscience, ma tête tournait dans tous les sens, le seul moyen de me reconnecter à la réalité a été son touchée et ses yeux dans les miens. Ses yeux remplis de douceur qui étaient habituellement remplis de haine, quand il a posé ses mais sur mes hanches avec délicatesse pour ne pas me brusquer, je l'avais suivie sans rien dire.

Nous n'étions rien qu'a deux dans ma chambre j'étais restée debout incapable de bouger, je le voyais se déplacer pour déposer son sac sur le lit. Il remarque que mon immobilisation et me regarde de loin.

- Regarde-moi et respire doucement, commence-t-il en se rapprochant de moi tout en gardant une distance.

Sa voix était lointaine et je n'arrivais pas à m'accrocher, il le comprit et reprit mes hanches.

-Sky tout va bien, je suis-là, je te promets qu'il ne t'arrivera rien, chuchote-t-il

Je retrouve une nouvelle fois son regard qui m'aida à décontracter mes muscles.

- Désolée, arrivais-je à dire.

- Ne t'excuses jamais pour les actes de ta mère, tu n'as rien à te reprocher, confirme-t-il. Ne te laisse jamais abattre pas les conneries qu'elle dit, tu es bien plus forte que ce qu'elle pense, surtout que ça va être compliqué de me tuer, je suis un dieu de la moto, tenta-t-il de me faire rire.

Il me décrocha un léger sourire qui fit agrandir le sien, on se regarda sans rien dire, lui avec son magnifique sourire et moi un léger rictus. Comme si on avait échangé les rôles, le temps s'était comme figé, son regard passait de gauche à droite tous en restant accroché à mes yeux, sans le contrôler mon sourire apparaissait de plus en plus face au sien, attirant ses yeux sur celui-ci.

- Je préfère ce sourire là sur ces lèvres, commente-t-il toujours en les observant.

La panique prit le contrôle de mon corps et sans comprendre ma réaction, mes bras encercla sa nuque. Il fut surpris mais m'encercla lui aussi de ses bras, on se détacha rapidement, tout en changeant de sujet.

- Si tu veux prendre une douche, c'est cette porte, l'informais-je en lui montrant la porte sur sa gauche. Tu as des essuies sur la commode, tu ne peux pas les louper.

- Ca va merci, me répond-t-il.

- Tu veux qu'on commande à manger ? Comme ça je commande pendant que tu te laves.

- Pizza c'est bien non ? Propose-t-il.

- Parfait, deux margarita ?

- Moi Hawaï, s'il-te-plait, me dit-il avec son éternelle rictus.

- Je savais tu étais un psychopathe, comment tu peux manger ce truc, dit-je.

- Tu es malade, je le prends comme une insulte que tu puisses penser que je mange ça, deux Margarita c'est parfait, finit-il en me faisant un clin d'œil et il disparait dans la salle de bain.

Je lève mes yeux au ciel au même moment et commande directement les Pizza, je m'installe sur le lit et met Cars a la télé pour pouvoir le regarder après même s'il n'est pas d'accord je m'en fou. En attendant l'autre je me perds sur les réseaux et m'allonge sur le ventre, quelques instants plus tard, je l'entends sortir de la salle de bain, mon nez toujours dans mon téléphone je me retourne et lui dit.

From lies to reality ( RÉÉCRITURE )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant