Chapitre 3: Nouvelle vie, nouvelles fréquentations

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Après trois jours à l'hôpital, je sortis enfin de cet enfer. 

Pas à cause du temps insupportable que je dus attendre, mais à cause des innombrables infirmières qui étaient au petit soin avec moi. Beaucoup trop même. Il fallait qu'elles changent mes pansements mais aussi changer mes fringues, me faire la toilette... bref des choses que je pouvais faire sans problème et sans l'aide de personne. Je m'étais même battue contre elle pour au final terminer comme une assistée de la vie. Et le pire fu que Sora avait vu toute la scène. La honte.

Après les derniers examens et le traitement à suivre pendant très longtemps, je me rendis vers la sortie où Kirishima m'attendait. Il insista de prendre mon sac d'affaires avant de prendre le chemin. Mais au moment où je mis le pied dans la station de métro, je me surpris à trembler comme une feuille. Je restai paralysée face à l'entrée alors que les autres entrèrent sans le moindre mal. Le rouge rebroussa chemin voyant que je n'étais plus à ses côtés.

« Ça va, Seiken ?

_Je... je vais bien, me repris-je. Autant de monde m'a fait flipper mais ça va.

_Ok, allez viens il va pas tarder » me tendit-il la main.

Je lui pris sans le faire attendre.

Nous nous retrouvâmes sur le quai, guettant l'arrivée du train. Je voulus taper la discuter, histoire de ne pas laisser un blanc entre nous.

« M...Midoriya et la tête d'abruti ne sont pas venus... ?

_Non, ils avaient des projets en famille, même si Bakugo n'est pas de ce bord-là.

_Tu les connais bien ?

_Ils sont amis d'enfance, mais Bakugo a un caractère assez explosif comparé à Midoriya. C'est sûr que c'est dur de les imaginer amis ces deux-là. Je les connais depuis quelques mois mais on s'y fait assez vite. »

Je haussai les épaules, et me préparai à monter dans le métro.

Il y avait foule, pas étonnant nous étions à l'heure de pointe. Et oui, même le samedi il y avait des heures de pointe.

Le wagon où nous étions commençait à se remplir et faisait monter une angoisse en moi. Être entourée d'inconnus, collé-serré dans un wagon de métro, il n'y avait pas plus pire comme situation. Kirishima était à trois mètres de moi, ne pouvant rien faire pour y remédier. Ma respiration s'accélérant, je guettai avec angoisse les personnes susceptible de paraître un danger à mes yeux. Je me sentais vraiment dans l'insécurité la plus totale. Mais lorsque les haut-parleurs signalèrent notre arrêt, le wagon se vida à vitesse grand V, nous laissant le rouge et moi seuls sur le quai. Je soupirai de soulagement, les sueurs froides, regardant Kirishima qui était inquiet de mon état.

« Tout va bien ?

_Ouais, ça va. »

On n'en parla plus jusqu'à notre arrivée au foyer.

« Et voilà, nous sommes arrivés.

_Merci Kirishima. Je... encore désolé du dérangement.

_Ça me dérange pas, au contraire si ça a pu t'aider je le referai sans problème. On se voit lundi alors ?

_Ouais, c'est ça. À lundi. »

J'entrai dans le foyer qui n'était vide de toute présence humaine. Je m'avançai au salon devant la télé éteinte, et j'attendai. Quoi ? Je ne savais pas. Peut-être une révélation ou que mon esprit me dise de me sortir de là au plus vite possible. Je baissai la tête voulant prendre un magazine et ce fut sur des prospectus d'agences immobilières que je tombai. Et comme si le timing ne fut pas encore aussi bien, Sora arriva. Elle vit la lumière du salon allumée comprenant que j'étais de retour. Mais lorsque je me retournai avec l'une des brochures, elle s'immobilisa.

Les trois héros et la rebelleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant