Chapitre 17: Face à face

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La soirée avait été mouvementée.

Surtout pour nous quatre.

Je ne pouvais pas vraiment dire à quel point, vue que je n'avais aucun souvenir de ces derniers jours précédant la déclaration miraculeuse d'Izuku.

Recovery girl fut d'ailleurs surprise des examens qu'elle m'avait fait concernant l'état de mon cœur qui était, il y avait quelques heures, littéralement en train de se briser, la retrouvant à l'état initial.

Elle me fit sortir en milieu de journée mais me conseilla tout de même d'éviter les émotions fortes. Les garçons m'attendirent devant l'infirmerie pour me raccompagner au dortoir.


Noël arriva et, comme tout le monde, je le fêtai à l'internat.

Par chance on avait le droit de le faire avec d'autres filières si l'envie nous venait.

Et bien sûr je n'allais pas manquer de passer Noël avec mes trois petis amis de la filière héroïque.

De plus, nous célébrions en même temps la réussite de Katsuki et Todoroki pour leur rattrapage du permis provisoire.

Leur arrivée était spectaculaire, avec l'autre pris par surprise frôlant la crise cardiaque et l'autre de sang froid, esquissant un sourire discret.

Izuku, malgré sa déclaration depuis maintenant quelques jours, semblait soucieux.

Évidemment il restait constamment avec moi pour se rattraper, mais il avait toujours des gestes timides et restreints depuis l'incident au bal.

Pour lui j'étais aussi fragile que du verre.

Loin de ne pas apprécier cela, je commençais tout de même à me demander s'il n'avait pas tout simplement peur de s'engager avec moi, ou de ne pas être à la hauteur en comparaison avec Eijiro et Katsuki.

Je ne voulais pas lui prendre la tête avec ça pendant les fêtes, je ne disais rien.


Nous passâmes le jour de l'an avec nos familles.

Je restai l'exception à la règle, ne voulant pas rejoindre la mienne dans la maison familiale. Je fus donc seule dans notre maison, Sora ayant mis les voiles chez ses parents avec son petit ami le psy.

Cela restait deux jours comme les autres depuis six ans déjà.

Je ne vois pas pourquoi ça changerait..., me dis-je en restant immobile face à ma marmite de miso.

Je m'installais à table, la photo de mes parents à moitié brûlée pour seule compagnie, regardant ces émissions de Noël complètement débiles les unes comme les autres.

Plus tard, je commençais à regarder l'horloge affichant presque minuit. Je me dirigeai alors au salon, m'engouffrant sous le kotatsu que nous avions acheté exprès pour l'événement.

Mais bon les imprévus existaient aussi à cette période.

Je me couvris d'une couverture, le cadre photo dans les bras.

Je commençais à m'endormir lorsqu'à minuit pile, on frappa la porte.

Je papillonai des yeux lorsque l'on toqua une deuxième fois.

Je me levai, en direction de l'entrée d'un pas lourd.

Je fus stupéfaite quand je vis alors mes trois apprentis héros, essoufflés au pas de ma porte.

"Mais qu'est-ce qu-...

_Tu ne pensais tout de même pas qu'on allait t'oublier, la yankee ?! Tiqua alors le cendré.

Les trois héros et la rebelleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant