Chapitre 5: Un amour maladif

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La fin des cours arriva.

Dans la classe héroïque, Midoriya se préparait mentalement à me rejoindre à la bibliothèque.

Il prenait même son temps à ranger ses affaires en espérant que je fusse partie avant de faire face à moi.

Depuis notre rencontre, il n'avait cessé de se demander si je n'étais pas un Katchan en fille. Même caractère, même façon de parler...

Après avoir au moins dompté la bombe à retardement, il fallait faire face à une autre encore plus mortelle. Même avec les événements rencontrés, il n'arrivait pas à se dire que je faisais des efforts pour m'intégrer.

Mais en réfléchissant bien, il se dit que je n'avais qu'un caractère de merde, et rien d'autre, et qu'il serait capable de me tenir tête.

Alors ce fut dans un élan de courage qu'il prit son sac à dos jaune et se dirigea déterminé à la bibliothèque.

Au lieu dit, je commençai à me mettre au travail en attendant Midoriya. Toutefois, comme en cours, je n'arrivais pas à me focaliser sur mon travail. La non-présence de Kirishima et Bakugo au réfectoire avait eu l'effet d'une étrange baisse de moral. De plus, la peur du vert vis à vis de moi n'arrangeait pas les choses sur mon ressenti.

Je passai ma main sur le visage avant de reprendre mon travail.

Ce fut à ce moment-là que l'apprenti héro se pointa, me cherchant visuellement. Je lui fis signe sans trop hurler, il tourna la tête. En le voyant je sentis qu'il n'était pas à l'aise.

À mon avis il s'attendait que je ne vienne pas...

Il s'approcha lentement de moi et s'installa sur la table en y mettant de la distance.

Je soupirai.

« Comment veux-tu que je t'aide si tu es à deux kilomètres de moi, Midoriya...

_Je... désolé... » dit-il en se rapprochant prudemment.

Il posa son sac sur la table et sortit ses cahier pour les révisions.

« Bon, on a effectivement le même programme...., dis-je en me concentrant sur ses leçons. Maintenant il faut te faire rentrer ces formules dans le crâne avant demain matin.

_Je... je suis désolé de te déranger pour ça... j'aurais bien voulu le demander à Katchan mais il m'aurait envoyé bouler....

_Tss, tu n'as pas à t'excuser pour ça. Tu ne déranges pas et puis c'est moi qui ai proposé que tu viennes ici.

_C...c'est vrai... »

On continua notre travail dans le silence. Je lui donnai des exercices pour pouvoir retenir ses leçons pendant que je rattrapais mes leçons durant mon séjour à l'hôpital après le camp.

Deux heures passèrent et je relevai discrètement la tête pour l'observer, l'entendant réfléchir ou plutôt marmonner, avec quelle formule il devait résoudre le problème.

Il avait l'air plus petit que les deux autres garçons, mais on pouvait deviner une fine musculature sous son uniforme.

Il doit être du genre sportif....

Puis je remarquai que cela contredisait avec son allure de gosse de huit ans qu'on ne croirait pas qu'il avait seize ans.

Je me demande quelle texture ont ses joues...

Je me repris en me donnant une claque mentale, me demandant ce qui me prenait de fantasmer comme ça sur ses joues parsemées de tâches de rousseurs.

Sentant de l'agitation autour de lui, Midoriya releva la tête vers moi.

Les trois héros et la rebelleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant