Les trois héros et la rebelle

Chapitre 21: Combattre par amour d'un être cher

Le réveil était lourd et pénible.

J'avais gigoté toute la nuit malgré l'agréable sensation d'avoir été prise en otage par les garçons tout au long de la nuit. Mais ce sentiment avait disparu depuis bien une heure. Ou même plus.

Le lit improvisé était vide.

Vide et froid.

Je soupirai

Ça y est... ils sont partis...

Ils avaient voulu passer la nuit avec moi avant de partir pour cette ultime bataille.

Je me mis sur le dos, fixant le plafond me couvrant des faibles rayons de soleil cachés par ces nuages grisâtres qui ne présageaient rien de bon. Je finis par me lever, rejoindre ceux qui étaient restés.

La plupart des héros pros avaient rejoint le champ de guerre aux côtés d'Izuku étant le principal concerné. La classe A et B les avaient également rejoints, au même titre que les Big Three. Moi, tout ce que j'avais à faire était de rester devant l'écran à prier le bon Dieu qu'ils me reviennent sains et saufs.

Je vis à quoi pouvait ressembler cette fameuse Ligue, j'avais reconnu le gars qui avait cramé la forêt au camp d'entraînement malgré sa décoloration.

Il était devenu encore plus fou que ce jour-là.

À croire que d'être un vilain n'arrangeait pas le mental de certains.

De plus je me demandais comment les journalistes arrivaient à diffuser tout cela avec tout ce bordel. La caméra arrivait à peine à percevoir les actions des héros contre Shigaraki, et encore moins comment ce dernier ressemblait. Je pouvais par contre apercevoir des éclairs se propulser dans l'air, impossible de voir son visage si ce n'était qu'une paire de lumière vert fluorescentes à travers cette traînée de terre volatile.

Bien que nous étions à des kilomètres du terrain de combat, des explosions retentissaient et faisaient vibrer les vitres du lycée, comme s'il était tout près.

À moins que ce fut mon cœur qui frappait tellement à ma poitrine que cela résonnait lourdement dans ma cage thoracique.

Je tremblais des lèvres, espérant que tout ceci allait cesser une bonne fois pour toute.

Mais j'eu parlé beaucoup trop vite lorsque je sentis la bâtisse se prendre une vague d'onde de choc, brisant ainsi le verre soi-disant incassable du bâtiment.

"Minami! " Hurla alors Sora observant les bris sur mon bras.

Ce n'était rien, juste des égratignures. Et pourtant j'avais mal.

Je sentais mes muscles se déchirer, mon organe vital se soulever et mon estomac se retourner.

Et soudain.... CRAC!

Le souffle coupé, je me relevai aussitôt pour sortir de la salle commune et me retrouver dehors pour gonfler mes poumons sous la pluie battante. Je vis alors le visage souriant de Katsuki, s'en allant au loin avant de disparaître sous mes yeux.

Qu'est-ce que c'était... ? Me dis-je en essayant de reprendre une respiration régulière.

J'avais l'impression de suffoquer, d'être enfermée dans un endroit sombre et terne dont je ne voyais pas le fond.

Et c'est alors qu'une nausée profonde me vint, vidant mon estomac.

J'avais chaud. Malgré la fraîcheur de la nuit, en plus de la pluie, j'étouffais, quant à grosse goutte. Sora, s'inquiétant de ma réaction de tout à l'heure, vint me rejoindre devant la porte extérieure. C'est à ce moment précis qu'elle me vit perdre l''équilibre. Elle se précipita vers moi, me rattrapant de ses bras.