Chapitre 4: Le camp du deuxième amour

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Putain mais qu'est-ce que je fous ici....

Les vacances d'été avaient commencé à Yuei et chacun avait des projets pour cette période.

Enfin presque.

Contrairement à mes camarades qui profitaient de la chaleur estivale, je me retrouvai dans un car, à preques une journée de Musutafu, accompagnant la 1-A à un camp d'entraînement, sous la responsabilité d'Aizawa-sensei qui eut l'autorisation de Sora, d'Ueda-sensei et du proviseur pour m'embarque dans leur escapade. Et bien sûr, même émancipée, je n'avais pas mon avis à donner.

Le bruit ambiant de l'autocar me fut revenir à moi, prenant la réalité en pleine figure. Il n'y avait pas photo, j'étais en enfer. L'enfer de devoir supporter toute une classe d'apprentis héros et de répertorier au détail près ce qui fallait améliorer leur alter à chacun. En gros, le blasé de première en sac de couchage aller me tuer au travail juste pour ne pas faire le sien. Et pour couronner le tout je fus assise à côté de Bakugo qui, lui, ne disait pas un mot depuis le début du trajet la musique aux oreilles, ce qui me foutait les nerfs. Mais j'avais tout de même remarqué qu'il pouvait être assez calme quand il le voulait. Je le fixai discrètement le longeant de haut en bas. Et je pus reconnaître, qu'à part son caractère de merde, qu'il était pas mal foutu.

Le rouge me monta brusquement aux joues de cette pensée.

Bordel qu'est-ce que j'ai à fantasmer comme ça, moi ?! Me dis-je en me foutant une claque mentale.

Ça m'arrivait souvent dernièrement. D'abord avec Kirishima que je voyais comme un ami de confiance, du moins jusqu'à l'incident du réfectoire. Son regard m'avait donné des coups violents à la poitrine mais qui étrangement n'étaient pas douloureuses. Il fallait dire aussi que lui aussi était pas mal non plus. Et encore une fois je me cognai la tête contre la vitre pour m'enlever ces idées du crâne.

Arrête de penser à ça, merde.... !

C'est alors que le bus s'arrêta en plein milieu des montagnes. Je pris mon portable et découvris qu'il n' y avait pas de réseau

Super....

Tous sortirent du bus. Je me levai à mon tour, histoire de me dégourdir les jambes mais Aizawa-sensei m'y interdit.

« Ce n'est pas un exercice pour toi. » chuchota-t-il.

Je regardai les autres depuis l'intérieur en voyant un écran de fumée apparaître. Je ne voyais pas grand chose mais lorsqu'ils disparurent, les étudiants s'étaient volatilisés à leur tour, traversant la forêt au pied de la colline. Le bus redémarra aussitôt pour rejoindre le camp.

Je ne savais pas depuis combien de temps il étaient partis, mais quand je les vis arriver depuis l'entrée de l'auberge, dans un piteux état, j'eus pensé qu'ils en avaient bavé.

Je compatis même en voyant les deux garçons dont l'uniforme était quasiment en lambeaux.

Après cela nous nous installâmes dans l'auberge. Nous étions évidemment séparés des garçons dans une chambre façon dortoir. Toutes les filles, bien que peu nombreuses, m'entourèrent pour plus me connaître. Seule Ashido fut celle que j'appréciais dans le lot.

La journée, je vis les garçons dans le bâtiment au petit déjeuner et lorsque nos regards se croisèrent, je piquai un fard avant de me plonger dans mes dernières notes.

Et ce durant trois jours.

Le quatrième jour fût une journée comme les autres. Leur entraînements portèrent leurs fruits grâce à mes conseils et je ne pouvais qu'être fière. En fin de journée après le repas, Kirishima partit « en rattrapage » avec Ashido et le reste de la bande pour je ne sus pour quelle raison.

Les trois héros et la rebelleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant