Le week-end avec mon fils m'a aidé à penser à autre chose.
Il m'a demandé si elle viendrait, je lui ai simplement répondu qu'elle passait du temps en famille et qu'il la verrait peut-être une autre fois.
Je pense toujours que j'ai bien fait de les présenter, même si par malheur, elle ne revient jamais.
Quand je repense à ces derniers jours passés avec elle, je retiens qu'elle était différente, de manière gênée, distante... Mais aussi, son malaise, sa perte d'appétit...J'ai peur qu'elle soit malade.
Mais elle affirmait être en bonne santé, n'avoir aucune carence...
Peut-être a-t-elle fait des analyses quand même et à découvert un truc ?
Mais ça revient à la même question. Pourquoi ne pas vouloir m'en parler, dans ce cas ? Il est évident que je l'aurais soutenu dans n'importe quelle circonstance.Voilà, ça recommence, je continue à chercher une raison, une solution. Je suis incapable d'attendre sans rien faire. C'est impossible, insupportable.
« Papa, ça y est, je suis prêt, on y va ? »
J'observe la tenue qu'il a choisie, ce lundi matin. Je tente de lui donner un peu d'autonomie tout en supervisant, la tenue vestimentaire faisant partie de l'exercice.
Bon, au niveau des couleurs, le vert vif de son t-shirt jure un peu avec son pantalon de survêtement rouge, mais je vais laisser.
On va se calmer avec une veste noire à capuche, et ça ira.
Je lui attache les cheveux avec un élastique à l'arrière. Sa mère adore ses boucles et les laisse pousser, mais ce n'est pas toujours pratique pour l'école.
Sa nuque et ses contours d'oreille sont coupés court, on dirait un viking, ça lui va bien.
« Maintenant, tu es prêt. On peut y aller.
Alors, c'est quoi le programme du jour, tu le connais ?
- Tous les lundis, on fait le parcours. Tu sais, on met des tapis par terre avec des obstacles, des tunnels, et tout... Et aussi, on doit finir le masque qu'on a commencé à fabriquer. C'est la tête d'un animal qu'on a choisi.
- Ah oui ? Tu as choisi quoi ?
- Un tigre !
- Trop cool... Bon, c'est bientôt la rentrée, tu as hâte ?
- Oui ! Je vais retrouver mes copains. »On sort pour se mettre en chemin, Théo sur sa trottinette et moi à pied.
Théo sourit tout seul... sans raison apparente.
Intrigué, je lui demande :« Qu'est-ce que tu as ?
-...Il arrive quand, le bébé ?
- Quoi ?
- Le bébé ! De toi et Carolina.
- Qu'est-ce que tu racontes ? Il n'y a pas de bébé.
- Ah... Dommage. Ce serait trop bien, moi je serais content.
- Pourquoi tu parles de bébé ? C'est Maman ? Elle t'as déjà dit qu'elle aimerait avoir un bébé avec Simon ?
- Oui, elle veut. Elle me l'a dit. Mais elle veut attendre, je ne sais pas pourquoi. Mes copains, ils ont des petits frères ou des petites sœurs. Moi, je suis tout seul.
- Hahaha... Je comprends. Tu sais, avoir un petit frère, parfois, c'est pénible !
Tonton Vadim prenait tout le temps mes affaires, et quand il faisait des bêtises, c'est toujours moi qu'on disputait. Ça le faisait rire, en plus. Du coup ça m'énervait, je voulais m'en prendre à lui pour qu'il arrête de me narguer, et je me faisais encore plus disputer...
- Hahaha ! Mais c'est quand même marrant !
Moi, je vais demander à Carolina, quand il arrivera, le bébé.
- Euh... Je ne suis pas sûre que ce soit une bonne idée de lui demander ça.
- Ah bon, pourquoi ?
- Parfois, les adultes n'ont pas forcément envie d'avoir des bébés. Ils ont le droit, d'ailleurs. On n'est pas obligés d'avoir des enfants. Et pour Carolina, je pense que c'est le cas.
- N'importe quoi. Demande-lui, tu verras. »
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Juste un collègue...
RomanceUn nouveau job dans un nouvel environnement, une nouvelle vie pour Carolina qui vise toujours plus haut. Enthousiaste et déterminée pour ce premier jour dans cette entreprise tant convoitée, elle va vite redescendre de son nuage lorsqu'elle va y ret...